Image d'illustration © DR
Le Maroc est un pays où l’agriculture occupe une place prépondérante dans l’économie nationale et la sécurité alimentaire. La campagne agricole annuelle est donc un enjeu majeur pour le pays. Cette année, les agriculteurs ont dû faire face à un manque de pluie important, aggravé par des températures anormalement élevées, qui ont provoqué des chocs thermiques et une sécheresse des sols.
Lire aussi : Eau : une ressource qui se fait toujours plus rare !
Une croissance prévisible de 3%
Selon le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, le secteur agricole présente une résilience remarquable malgré des conditions climatiques difficiles et des déséquilibres conjoncturels. Il affiche une prévision de croissance de 3% pour la campagne 2022-2023, en comparaison d’une chute de -14,8% lors de la campagne précédente.
Le ministère a indiqué que la campagne agricole 2022-2023 s’est déroulée dans un contexte climatique difficile caractérisé par cinq années consécutives de sécheresse, marquées par un indice de végétation nettement inférieur à la moyenne des 20 dernières années. La pluviométrie, bien que faible et irrégulière avec un cumul national de 249 mm jusqu’au 31 août 2023, a enregistré une augmentation de 21% par rapport à la campagne précédente (205 mm), mais une diminution de 32% par rapport à une campagne normale (365,6 mm).
Malgré ces défis, la réserve d’eau des barrages à usage agricole au 31 août 2023 a atteint 3,6 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 26%, comparé à 23% lors de la campagne précédente à la même date (3,2 MMm3).
Lire aussi : Sécurité hydrique : nouveau Programme de la Banque mondiale au Maroc
Des chocs thermiques
La campagne agricole 2022-2023 a été marquée par des variations significatives des températures minimales et maximales, provoquant des chocs thermiques ayant perturbé les cycles de production des cultures, notamment pour la tomate en février et les céréales en mars et avril.
De plus, les phénomènes climatiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, ont eu un impact négatif sur la floraison, la nouaison et le développement des fruits des principales cultures arboricoles, en particulier dans les régions de Marrakech-Safi et Béni Mellal-Khénifra.
Lire aussi : Sécurité hydrique : quid des eaux souterraines ?
Filières arboricoles d’automne : le CA prévisionnel estimé à 21 MMDH
Le secteur arboricole connait une croissance notable au cours de la campagne agricole 2022-2023, avec un chiffre d’affaires (CA) prévisionnel estimé à 21 milliards de DH (MMDH), en hausse de 10% par rapport à l’année précédente. Ce CA est réparti entre différentes cultures, notamment l’olivier, les agrumes, le pommier et le palmier-dattier. Malgré des conditions climatiques et hydriques difficiles, ces filières ont maintenu des niveaux de production satisfaisants, contribuant ainsi à la croissance agricole.
S’agissant de la production d’agrumes, elle se distingue par des performances notables malgré des contraintes d’irrigation sévères. Pour l’automne 2023, la production prévisionnelle atteindrait 1,7 million de tonnes (MT), avec une croissance de 4,2% de la production par rapport à la campagne précédente, entraînant une augmentation de 8% du CA.
En ce qui concerne la filière oléicole, malgré une sécheresse persistante, la production d’olives pour l’automne 2023 est estimée à 1,07 MT, générant un CA prévisionnel de plus de 7,5 MMDH, soit une croissance de 10%. Cependant, cette production est en baisse de 44% par rapport à un niveau record historique de 1,9 MT enregistré à l’automne 2021.
Lire aussi : Filière oléicole : une production prévisionnelle de 1,07 Mt en automne 2023
Pour sa part, la filière phoenicicole prévoit une augmentation de 6,5% de la production de dattes par rapport à l’année précédente, avec un CA prévisionnel de plus de 3,1 MMDH, soit une croissance de 11%. De son côté, la culture du pommier connaitrait une augmentation de production de 3% par rapport à l’automne précédent, avec un CA prévisionnel de 4,4 MMDH, en hausse de 12,8%.
Concernant les cultures maraichères, le programme des cultures d’été dernier permet une production récoltée en automne estimée à 1,2 MT, comprenant 762.000 tonnes de tomates, 114.000 tonnes de pommes de terre et 63.000 tonnes d’oignons. Cette production garantit actuellement l’approvisionnement du marché national. Quant au programme d’installation des cultures maraichères d’automne en cours sur une superficie de 102.000 hectares, il devrait permettre une production prévisionnelle estimée à 2,9 MT, assurant l’approvisionnement du marché en légumes principaux pendant l’hiver et le printemps.
Du côté des exportations, la dynamique été poursuivie de manière maitrisée, avec une priorité accordée au marché national pour garantir la sécurité alimentaire du pays. Les exportations de tomates ont augmenté de 4% atteignant 727.000 T, tandis que celles d’agrumes ont diminué de 38% (473.000 T), touchant les oranges et les petits fruits.
Lire aussi : Autoroute de l’eau : le projet qui révolutionne l’Infrastructure hydraulique
Moult mesures adoptées
Pour soutenir le secteur agricole et contrer l’inflation, le ministère de l’Agriculture a mis en place diverses mesures pour la campagne 2022-2023. Cela comprend des mesures visant à garantir l’approvisionnement en semences et engrais, le développement des filières agricoles, la gestion rationnelle de l’irrigation, l’assurance agricole, ainsi que le financement et l’accompagnement des agriculteurs.
En outre, le gouvernement, sur Hautes instructions du Roi, a mis en œuvre un programme d’urgence visant à soutenir la production agricole et à protéger les activités végétales et animales en réponse au déficit de pluviométrie. Le ministère de l’Agriculture a également encouragé les investissements dans le secteur agricole en fournissant des incitations à travers le Fonds de développement agricole (FDA) et en lançant de nouvelles initiatives dans le cadre de la stratégie Génération Green.
PLF 2025 : vers un état social renforcé et des réformes ambitieuses
Économie - Fouzi Lekjaa a souligné que le PLF 2025, repose sur des analyses scientifiques précises, assurant que les hypothèses utilisées reflètent la réalité.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Le Maroc, pilier africain de l’industrie minière durable
Économie - Le Maroc affirme son rôle de leader africain dans l’industrie minière grâce à une expertise historique, une infrastructure moderne et des ressources stratégiques.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Hydrogène vert : le Maroc accélère sa transition énergétique
Économie - L'ICGH 2024 s’est ouverte ce mercredi à Rabat, réunissant experts, décideurs et professionnels autour du thème “Vers un écosystème dédié à l’hydrogène vert”.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024OCP SA obtient l’aval de l’AMMC pour une émission obligataire de 5 MMDH
Économie - L'AMMC a donné son visa au prospectus relatif à l’émission par OCP SA d’un emprunt obligataire ordinaire d’une valeur maximale de 5 milliards de dirhams.
Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024Dessalement : le Maroc et les USA unissent leurs forces pour l’avenir de l’eau
Économie - Un atelier organisé par l’ONEE en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis met en lumière les dernières avancées technologiques dans le domaine du dessalement.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Forum de la PME africaine: le Maroc, acteur engagé dans la dynamique d’intégration africaine (Akhannouch)
Économie - Aziz Akhannouch a indiqué que le Maroc est pleinement conscient des enjeux auxquels le continent africain est confronté.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Les cotisations des régimes de retraite atteignent 61,3 MMDH en 2023
Économie - Les cotisations collectées par les régimes de retraite ont atteint un total de 61,3 milliards de DH (MMDH) en 2023.
Rédaction LeBrief - 4 août 2024TGR : «Il est essentiel d’être agile afin de protéger nos entreprises et nos citoyens», Noureddine Bensouda
Économie - Dans une interview avec LeBrief, Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume, partage les défis actuels de la TGR.
Sabrina El Faiz - 1 novembre 2024Un budget 2025 ambitieux pour ADM
Économie - Le CA de ADM s'est réuni le 23 décembre 2024 pour approuver un budget de plusieurs milliards pour 2025.
Rédaction LeBrief - 27 décembre 2024Virement instantané : avantages et mode d’emploi
Économie, Technologie - Décidé par Bank Al-Maghrib, le virement bancaire instantané permet de réaliser des transferts d'argent en temps réel.
Rédaction LeBrief - 1 juin 2023Tourisme : bilan positif pour l’été 2024, selon Ammor
Économie - La ministre du Tourisme a annoncé une hausse de 20% des arrivées en juillet, totalisant 2,6 millions de visiteurs.
Hajar Toufik - 4 septembre 2024MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?
Économie - La 7ème édition du Marrakech Air Show (MAS 2024) s’est ouvert en grande pompe à la Base des Forces Royales Air de Marrakech.
Rédaction LeBrief - 30 octobre 2024Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?
Économie - Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime.
Rédaction LeBrief - 5 novembre 2024LF 2025 : le gain aux jeux de hasard désormais imposé
Économie - À partir du mois de juillet 2025, tout gain réalisé grâce aux jeux de hasard deviendra imposable dans le champ de l'impôt sur le revenu (IR).
Mouna Aghlal - 24 décembre 2024
Bon sang que les responsables Marocains remplissent les barrages par l’eau des mers et donner de l’eau pour irriguer des champs des céréales au lieu de dépenser des Milliards chaque année pour acheter les céréales bon sang feu Hassan ii LE surdoué il a construit les barrages pour qu’on les remplissent bon sang sans dessaler l’eau des Mer car le sel il reste au fond avec la boue