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Campagne agricole 2022-2023 : quel dispositif mis en place ?

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Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts © DR

Le coup d’envoi de la campagne agricole 2022-2023 a été officiellement donné ce mercredi dans la commune Aghbalou Akourar (province de Sefrou). Une série de mesures et d’incitations ont été annoncées par le ministère de l’Agriculture pour réussir cette campagne agricole et faire face à la situation actuelle marquée par une forte baisse des ressources en eau due au manque de précipitations et à la succession d’années de sécheresse. Détails.

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a présidé, mercredi 19 octobre, à la commune d’Aghbalou Akourar (province de Sefrou), le lancement officiel de la campagne agricole 2022-2023.

À cette occasion, le ministre a souligné que son département a pris une série de mesures et dispositions, en matière notamment, d’approvisionnement en facteurs de production (semences et engrais), de gestion de l’eau d’irrigation, de l’investissement dans le secteur agricole et d’assurance agricole. L’objectif est d’assurer le bon déroulement de la campagne agricole 2022-2023, marquée par la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie Génération Green 2020-2030.

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Des incitations importantes en matière de semences et d’engrais

Concernant les semences, le ministre a affirmé que son département a mobilisé près de 1,1 millions de quintaux de semences sélectionnées à des prix incitatifs, à travers la commercialisation de semences à des prix de vente subventionnés à hauteur de 210 DH/quintal pour le blé tendre et l’orge, et 290 DH/quintal pour le blé dur. La politique de proximité est renforcée à travers la rationalisation du réseau de distribution (350 à 400 points de vente) et le suivi quotidien des ventes.

Concernant les engrais, le marché sera approvisionné à hauteur de 650.000 tonnes d’engrais phosphatés, au même prix de la campagne précédente, a indiqué le ministre.  Pour les engrais azotés importés, poursuit-il, la situation d’approvisionnement sera suivie de près au cours de la campagne, sachant que ces fertilisants sont utilisés particulièrement après la levée des cultures vers janvier février.

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Une rationalisation des ressources hydriques

En ce qui concerne les barrages à usage agricole, le responsable gouvernemental a précisé que le taux de remplissage se situe à 23% contre 34% à la même période au titre de la campagne précédente.

Compte tenu du déficit actuel en eau, a-t-il expliqué, le ministère a mis en place un suivi rapproché pour rationaliser les disponibilités en eau dans les périmètres irrigués en donnant la priorité à l’arboriculture et aux cultures pérennes, en plus de la limitation des superficies des cultures consommatrices d’eau.

Il a ensuite cité les mesures prises en matière d’irrigation, dont l’achèvement de la modernisation des réseaux d’irrigation et de reconversion collective en irrigation localisée sur une superficie de 117.000 hectares (ha) et sa poursuite sur une superficie de 38.000 ha, l’équipement de 35.000 ha supplémentaires d’exploitations agricoles en système d’irrigation localisée, et la poursuite des travaux d’aménagement hydroagricole pour l’extension des superficies irriguées sur 37.000 ha dans l’aval des barrages réalisés ou programmés. S’y ajoute la poursuite des travaux d’aménagement et de protection des périmètres de petite et moyenne hydraulique sur une superficie de 15.000 ha.

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3,7 milliards de DH de subventions prévisionnels

Le chef du département a relevé par ailleurs la poursuite de l’encouragement de l’investissement dans le secteur agricole à travers l’octroi des incitations dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA), ainsi que le lancement de nouvelles incitations dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie Génération Green.

Le montant des subventions prévisionnel pour 2023 est de près de 3,7 milliards de DH (MMDH), pour mobiliser un investissement global de 7,4 (MMDH), a-t-il précisé.

À cet égard, une plateforme électronique « Guichet unique électronique » a été mise en place offrant la possibilité de dépôt en ligne des dossiers de demande des subventions par les agriculteurs.

S’agissant de l’assurance agricole multirisque climatique pour les céréales, les légumineuses et les cultures oléagineuses, elle devrait couvrir une superficie d’environ 1,2 millions/ha. La poursuite du programme d’assurance multirisque pour les arbres fruitiers devrait, quant à elle, permettre d’assurer près de 50.000 ha.

Enfin, en vue de consolider les filières agricoles de la stratégie Génération Green, des contrats-programmes de nouvelle génération pour 15 filières végétales et quatre filières animales ont été élaborés. Ils seront signés entre le gouvernement et les fédérations interprofessionnelles des filières de production au cours de la campagne actuelle.

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