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Mardi prochain, le regroupement diplomatique des BRICS, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, se réunira dans le cadre d’un sommet majeur. Celui-ci vise à renforcer les relations avec le continent africain. Ce sommet intitulé « BRICS et Afrique » se tiendra du 22 au 24 août à Johannesburg. La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a indiqué que le thème de cette rencontre reflète la conviction que le partenariat entre l’Afrique et les BRICS peut générer des avantages à long terme.
Plusieurs pays africains sont attendus à cette réunion. Les discussions porteront également sur la mobilisation des investissements sur le continent. De plus, Pandor a précisé que le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait officiellement invité 67 dirigeants d’États africains et d’autres régions à participer au sommet BRICS et aux discussions BRICS Plus. Elle a ajouté que plus de 34 pays avaient confirmé leur participation à ce sommet.
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Macron, persona non grata
Le président français, Emmanuel Macron, qui avait exprimé son intérêt à participer à ce sommet, a été écarté. La cheffe de la diplomatie sud-africaine avait souligné à l’issue d’une réunion préparatoire, il y a quelques jours, qu’aucune invitation n’a été adressée au chef de l’État français. Les dirigeants chinois, Xi Jinping, brésilien, Luis Inacio Lula da Silva, et indien, Narendra Modi, ont, quant à eux, confirmé leur présence à ce sommet. La Russie, représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, comptera également sur la participation virtuelle du président russe Vladimir Poutine.
Il convient de noter que Vladimir Poutine est actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Cette condamnation intervient suite à des allégations de crimes de guerre liés à l’invasion de l’Ukraine en 2022. Des accusations que la Russie rejette fortement. Alors que l’Afrique du Sud est un membre de la CPI, elle se trouve dans une position délicate. Pour cause, elle est potentiellement tenue d’exécuter ce mandat.
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L’élargissement des BRICS à l’ordre du jour
L’Afrique du Sud, considérée comme une puissance économique en Afrique, a rejoint les BRICS en 2011. Ce groupe représente plus de 40% de la population mondiale et agit comme un contre-poids à l’influence économique occidentale. Le continent africain, en pleine croissance démographique, avec une possibilité de tripler sa population d’ici 2100, est devenu un terrain de compétition diplomatique. Les puissances occidentales, la Chine et la Russie cherchent ainsi à renforcer leur influence en Afrique, dans un contexte de rivalités pour les ressources naturelles et d’aggravation des divisions dues au conflit en Ukraine.
Selon les observateurs, si un élargissement des BRICS devait avoir lieu, il concernerait un pays du Golfe arabique et un pays du continent africain. Dans cette perspective, le sommet de Johannesburg a attiré l’attention sur un groupe de nations exprimant leur intérêt à se joindre à cette organisation. Parmi elles, l’on cite le Maroc, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Algérie, le Nigeria, le Venezuela, l’Iran, le Koweït, entre autres.
Le Maroc intéressé par une adhésion au BRICS ?
La cheffe de la diplomatie sud-africaine a assuré que le Royaume figure dans la liste des 23 pays qui ont officiellement soumis des demandes d’adhésion à l’organisation, tandis que d’autres ont exprimé un intérêt informel. Pourtant, aucun officiel marocain n’a évoqué auparavant le projet d’une adhésion aux BRICS, surtout que celui de rejoindre la CEDEAO est toujours en suspens.
Pandor avait précisé que la section 73 de la Déclaration de Pékin du 14ᵉ sommet de BRICS avait chargé des représentants des États membres de mener des discussions pour élaborer des principes directeurs et des normes régissant le processus d’adhésion à l’organisation. Elle a souligné que ces normes doivent mener à une intégration des nations du sud dans un monde plus équitable et juste, basé sur le respect mutuel et le maintien de la souveraineté nationale.
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Rappelons que le groupe BRICS est une alliance économique qui suscite un intérêt croissant, en particulier parmi les pays du Sud qui cherchent de nouvelles alternatives dans un monde multipolaire. L’adhésion au groupe des BRICS, fondée initialement sur des critères économiques rigoureux, se voit confrontée à un équilibre délicat entre considérations économiques et politiques. Au sein de ce regroupement, la décision d’accueillir de nouveaux membres nécessite un vote unanime des cinq pays. Une démarche qui rappelle le processus au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Enfin, alors que les alliances politiques et économiques s’entremêlent, les BRICS naviguent habilement entre leurs objectifs économiques et leurs implications politiques.
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