Bourse de Casablanca. DR
Avec une capitalisation totale atteignant 752 milliards de dirhams (MAD), la Bourse de Casablanca a confirmé son rôle central dans le paysage économique marocain. Les dix premières entreprises cotées illustrent parfaitement cette diversité, couvrant des secteurs déterminants tels que la banque, les télécommunications, la construction, l’énergie, le transport maritime ou encore l’industrie minière.
Une année 2024 sous le signe de la diversité sectorielle
En tête de classement, Attijariwafa Bank se distingue par une performance impressionnante. Avec une capitalisation de 122 milliards MAD et une croissance de 23,7%, la première banque du Royaume a su démontrer sa résilience face aux turbulences économiques mondiales. Cette solidité souligne l’importance du secteur bancaire comme pilier de l’économie nationale.
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Cependant, tout n’a pas été rose en 2024. Maroc Telecom, deuxième plus grande capitalisation, a connu une baisse de 18%, conséquence directe des défis réglementaires et sectoriels qui ont impacté l’industrie des télécommunications. À l’inverse, Marsa Maroc, avec une hausse spectaculaire de 93%, incarne le dynamisme de la logistique portuaire et de la manutention, des secteurs stratégiques pour les échanges commerciaux du Royaume.
Performances contrastées
Le secteur bancaire reste un moteur essentiel, comme en témoigne la stabilité de la Banque Populaire (55 milliards MAD) et la croissance de Bank of Africa (+15,36%). Ces chiffres traduisent la reprise économique post-pandémie et la demande croissante de financement, portée par les projets d’infrastructure et le développement des entreprises.
Le secteur des matériaux de construction, représenté par LafargeHolcim et Ciments du Maroc, affiche une progression modérée (+0,78% et +11,9% respectivement). Cela reflète à la fois un regain d’activité dans le BTP et les défis liés à la hausse des coûts des matières premières.
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En revanche, le secteur énergétique connaît une transformation notable. Taqa Morocco, acteur incontournable dans la production électrique, enregistre une croissance de 21,8%, portée par l’essor des énergies renouvelables. Parallèlement, le secteur minier brille grâce à Managem, qui enregistre une hausse exceptionnelle de 67,5%, confirmant le rôle important de l’extraction minière dans l’économie marocaine.
Enfin, Cosumar, dernier du top 10 avec une capitalisation de 18 milliards MAD, subit une légère baisse (-2,56%), reflet des défis dans l’industrie agroalimentaire, notamment la volatilité des prix des matières premières.
Une dynamique haussière attendue en 2025
Les perspectives pour 2025 s’annoncent prometteuses, bien que plus modérées qu’en 2024. Les analystes de M.S.IN anticipent une croissance soutenue par plusieurs leviers économiques. Parmi eux, la maîtrise de l’inflation autour de 2% et une politique monétaire accommodante de Bank Al-Maghrib qui favorise les investissements dans les actions. La baisse des taux d’intérêt et l’amélioration des bénéfices des entreprises cotées devraient également stimuler le marché.
Des facteurs extérieurs viendront renforcer cette dynamique. La reconstruction post-séisme d’Al Haouz, avec un budget de 120 milliards MAD sur cinq ans, injectera des fonds considérables dans l’économie, boostant notamment les secteurs du BTP et des infrastructures. De même, le programme d’aide au logement, prévu jusqu’en 2028, soutiendra la reprise du secteur immobilier.
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Les privatisations programmées, estimées à 9 milliards MAD pour 2025 contre 3 milliards en 2024, ainsi que les introductions en Bourse et les augmentations de capital, contribueront à attirer de nouveaux investisseurs, renforçant l’attractivité du marché marocain.
Une sélection rigoureuse pour maximiser les opportunités
Malgré ces perspectives favorables, les analystes mettent en garde contre des valorisations élevées et prônent une approche prudente. Selon M.S.IN, la profitabilité des entreprises cotées reste attrayante, mais nécessite une sélection rigoureuse des valeurs. Ils recommandent aux investisseurs de privilégier des entreprises solides répondant à quatre critères fondamentaux :
• Une bonne visibilité sur leurs performances futures.
• Une valorisation attrayante par rapport à leurs perspectives de croissance.
• Une amélioration tangible de leurs bénéfices.
• Une solidité financière éprouvée face aux défis économiques.
En suivant ces lignes directrices, les investisseurs peuvent optimiser leurs portefeuilles et tirer parti des opportunités offertes par un marché en pleine transformation.
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L’année 2024 a marqué une étape importante pour la Bourse de Casablanca, oscillant entre performances exceptionnelles et défis sectoriels. Avec des perspectives économiques favorables pour 2025, portées par des politiques publiques et des investissements stratégiques, le marché boursier marocain se positionne comme un levier indispensable du développement économique.
Cependant, dans un contexte de valorisations élevées, la prudence reste de mise. Le chemin vers le succès résidera dans une analyse fine et une stratégie d’investissement réfléchie, à l’image de l’évolution économique d’un Maroc en pleine mutation.
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