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Biodiversité : ce qu’il faut retenir de la COP 15

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La 15ᵉ Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (COP15) © DR

Les travaux de la 15ᵉ Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (COP15) ont pris fin le 19 décembre. Tenu à Montréal, cet évènement de grande envergure a rassemblé les gouvernements du monde entier, dont le Maroc. Pour freiner le déclin rapide de la biodiversité dans le monde, les parties prenantes ont signé un accord historique baptisé « Kunming-Montréal ». Les détails.

La 15? Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (COP15) s’est achevée sur une note positive. Après quatre ans de négociations, 195 États se sont engagés à prendre des mesures urgentes pour préserver la biodiversité.

En marge de cet évènement, qui s’est tenu du 7 au 19 décembre, les dirigeants du monde entier ont signé un accord historique, baptisé Kunming-Montréal. Il a pour objectif de protéger 30% de la surface de la planète, de restaurer 30% des écosystèmes, ainsi que de doubler les financements destinés à la protection de la nature d’ici à 2030. Par ailleurs, 30 milliards de dollars d’aide annuelle, dédiée à la conservation de la biodiversité, seront versés aux pays en développement.

«Beaucoup ont comparé l’accord de Montréal à l’accord de Paris pour le climat. Cette analogie est très à propos, car nous venons de faire un pas significatif pour la protection de la nature. Et sans Montréal, il n’y a pas Paris, parce que la lutte contre le réchauffement a besoin de la biodiversité», a salué Steven Guilbeault, le ministre de l’Environnement canadien, aux côtés d’Agnès Pannier-Runacher, son homologue français.

Lire aussi : Climat : peut-on encore sauver la planète ?

Kunming-Montréal : quels objectifs ?

L’accord Kunming-Montréal a des ambitions bien claires. D’ici 2030, les États signataires devront protéger 30% des espaces terrestres, des eaux intérieures, des espaces côtiers et des zones marines. Aussi, 30% des espaces dégradés devront être soumis à des processus de réhabilitation et de restauration écologique. Pour rappel, lors des précédentes COP, les engagements signés étaient moins ambitieux (17% des zones terrestres et 10% des zones marines et côtières).

De plus, l’accord de la COP15 prévoit de diminuer de 50% l’impact des substances nocives sur la nature. Il appelle les gouvernements à adopter une meilleure gestion des pratiques agricoles et des déchets. Parmi les 23 mesures urgentes du Kunming-Montréal, c’est la mobilisation de 200 milliards de dollars par an d’ici 2030, et ce, à travers une variété de dispositifs de financements.

S’agissant des entreprises, la mesure 15 de l’accord précise que les signataires doivent mettre en place des mesures légales et administratives, ainsi que des politiques publiques liées à la préservation de la biodiversité.

Lire aussi : COP27 : et la montagne accoucha d’une souris

La participation du Maroc

L’ambassadrice du Maroc au Canada, Souriya Otmani a représenté le Royaume à la COP15. Elle a souligné l’importance de mettre en œuvre des mesures à l’échelle mondiale, régionale et locale pour transformer nos modèles économiques, sociaux et financiers. Cette COP15 s’est tenue également en présence du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et du premier ministre canadien, Justin Trudeau.

«Seule la mise en œuvre effective de ce cadre mondial contribuerait en effet à stabiliser la perte de la biodiversité au cours des 10 prochaines années, à rétablir les écosystèmes naturels sur 20 ans et à réaliser la vision de la convention d’ici à 2050 et qui consiste à vivre en harmonie avec la nature», a précisé la diplomate.

En outre, le Maroc fait partie des pays qui bénéficieront des investissements pour protéger la biodiversité. Ce financement concerne la stratégie nationale de développement du domaine forestier « Forêts du Maroc 2020-2030 ». Celle-ci ambitionne à établir un équilibre entre conservation et développement de la forêt et de ses ressources.

Enfin, les experts scientifiques estiment que l’accord signé est insuffisant. Selon eux, les échéances ne prennent pas en considération l’ampleur et l’urgence de la situation.

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