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Bilan climatique 2023 : une année record pour le Maroc

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L’année 2023 a bouleversé le climat du Maroc avec des records de chaleur et une sécheresse qui semblent redessiner les contours environnementaux du pays. Alors que les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient, les impacts sur l’agriculture, les ressources en eau et l’économie se font de plus en plus pressants. Face à ces défis, comment le Maroc peut-il s’adapter et quelles leçons tirer de cette année historique ?

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L’année 2023 a marqué un tournant pour le climat du Maroc. Selon le rapport officiel de la Direction générale de la météorologie (DGM), 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le pays depuis le début du 20ᵉ siècle. La température moyenne a excédé de 1,77°C la normale climatologique calculée sur la période de référence 1981-2010 battant ainsi le record précédent de 2022 de 0,14°C. Les mois de mars, avril, août et octobre ont particulièrement enregistré des températures exceptionnelles et un nouveau record national de 50,4°C a été atteint à Agadir en août 2023 dépassant pour la première fois la barre symbolique des 50°C.

Sécheresse prolongée

En parallèle à la chaleur, l’année 2023 a également été marquée par une sécheresse sans précédent. Il s’agit de la cinquième année consécutive de sécheresse au Maroc avec un déficit pluviométrique national atteignant les 48%. Ce manque de précipitations a rendu 2023 la plus sèche des 80 dernières années. En raison de cette sécheresse prolongée, l’année agricole 2022-2023 a connu un démarrage tardif avec des précipitations irrégulières qui ont affecté négativement les plantations d’automne.

Lire aussi : Au Caire, Jouahri présente l’expérience marocaine sur les enjeux climatiques

Des événements météorologiques extrêmes

Le Maroc a connu plus de vingt événements météorologiques extrêmes en 2023 parmi lesquels des vagues de chaleur, des chutes de neige importantes et des vents violents. La neige a particulièrement touché certaines régions montagneuses avec des hauteurs atteignant jusqu’à 2 mètres dans le Haut-Atlas en février 2023. Les autorités ont dû intervenir pour débloquer des zones et venir en aide aux populations isolées.

Impacts sur l’agriculture et les ressources en eau

Les effets de ces conditions climatiques extrêmes se sont fait sentir sur l’agriculture et les ressources en eau du Maroc. La campagne agricole 2022-2023 a enregistré un déficit pluviométrique de 29,22% ce qui a fortement compromis la production agricole, en particulier dans les zones de cultures céréalières. La demande en eau a également augmenté en raison des températures élevées, exacerbant les tensions sur les ressources hydriques, déjà mises à rude épreuve par les cinq années consécutives de sécheresse.

Lire aussi : Records de chaleur en août : l’OMM tire la sonnette d’alarme

Perspectives futures et adaptation

Face à ces défis croissants, le Maroc continue de renforcer ses efforts pour faire face aux impacts du changement climatique. Les autorités s’engagent à mettre en œuvre des stratégies d’adaptation, particulièrement dans le secteur agricole, en promouvant des pratiques résilientes et une meilleure gestion des ressources en eau. Le rapport met en lumière la nécessité de poursuivre les efforts de prévision climatique et d’amélioration de la gestion des risques climatiques à travers une approche plus proactive et intégrée.

L’année 2023 a mis en évidence l’urgence pour le Maroc de renforcer ses stratégies d’adaptation au changement climatique. Avec des records de chaleur et de sécheresse, les défis sont nombreux, mais ils offrent également l’opportunité de repenser la gestion des ressources naturelles et de préparer le pays aux impacts futurs du climat.

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