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Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a récemment été interviewé par, conjointement, les deux chaînes nationales, Al Oula et 2M. Cet entretien a eu lieu peu après sa présentation au Parlement du bilan de mi-mandat du gouvernement. Un bilan qu’il qualifie de dépassant «toutes les prévisions et attentes». Au cours de cette entrevue, Aziz Akhannouch a discuté de plusieurs défis inscrits à l’agenda gouvernemental, y compris les progrès réalisés en matière de couverture sanitaire, l’amélioration de la qualité de l’éducation, et les efforts en cours pour la réforme du code de la famille.
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Dialogues sur les réformes gouvernementales et interactions avec les syndicats
Durant l’interview, Aziz Akhannouch a exposé divers points relatifs aux initiatives et réformes gouvernementales en cours. Il a insisté sur la nécessité d’engager des discussions franches et rationnelles avec les syndicats pour aborder des questions critiques telles que l’amélioration des revenus, transcendant les clivages entre secteurs public et privé. Il a relevé les difficultés de négociation avec les syndicats, en particulier concernant la législation sur les grèves qui stagne au parlement depuis sept ans.
Akhannouch a également souligné l’urgence de s’attaquer aux problèmes systémiques, comme ceux des retraites, prévoyant que ces difficultés pourraient persister jusqu’en 2028. Il a plaidé en faveur de l’adoption de mesures audacieuses pour anticiper et résoudre ces enjeux, exprimant l’espoir de parvenir à des solutions concrètes dès le début de la semaine suivante.
En matière d’éducation médicale, le chef du gouvernement a noté que, bien que la majorité des revendications des étudiants en médecine aient été satisfaites, certaines divergences demeurent. Il a insisté sur l’importance de poursuivre les activités académiques pour éviter une année académique perdue.
Réformes socio-économiques et dialogue constructif
Akhannouch a également discuté des initiatives de soutien social mises en œuvre par le gouvernement, telles que les subventions au logement et les programmes d’aide directe qui ciblent les populations les plus vulnérables. Ces programmes sont conçus pour atténuer la pauvreté et améliorer le niveau de vie, répondant ainsi à des problèmes économiques urgents tout en jetant les bases de solutions durables et inclusives. Il a souligné l’importance de diriger les aides vers ceux qui en ont réellement besoin, notamment en ce qui concerne les subventions de base comme la farine et le sucre, tout en envisageant une réforme graduelle des subventions pour éviter des coupures brutales.
Dans le cadre de la réforme des subventions, notamment celles sur le gaz, qui est un sujet socialement sensible, Akhannouch a expliqué que toute modification serait effectuée progressivement. L’objectif est de maintenir un équilibre financier sans provoquer de déséquilibre ou d’injustice sociale. Les ajustements ne seraient pas soudains ou sans préparation adéquate, et le gouvernement s’assurera que les mesures prises correspondent aux capacités financières des citoyens pour ne pas les mettre en difficulté.
Enfin, il a mis en relief l’importance du dialogue avec les syndicats et les autres parties prenantes pour garantir que les réformes soient bien acceptées et intégrées. Ces discussions, selon lui, sont essentielles pour assurer la justice sociale et l’acceptation des changements nécessaires, exprimant son espoir que ces dialogues aboutissent à des solutions qui profitent à toutes les couches de la société, notamment la classe moyenne et les plus démunis.
Renforcement du système de santé
Le discours du chef du gouvernement met en lumière les efforts déployés pour renforcer le système de santé, avec une attention particulière portée à l’accessibilité des soins de santé primaires. Il souligne la création de 1.700 dispensaires comme une initiative clé pour permettre aux citoyens d’accéder à des soins médicaux de proximité. Cette mesure vise à réduire la nécessité pour les résidents de se déplacer vers des centres de soins éloignés, facilitant ainsi l’accès régulier et rapide aux services de santé.
Ce renforcement du réseau de soins de santé s’inscrit dans le cadre d’une réforme globale des services médicaux au niveau local, dont l’objectif est d’améliorer la qualité des soins. Le plan inclut également des programmes de formation pour le personnel de santé, garantissant que les traitements et soins offerts répondent efficacement aux normes requises et aux besoins spécifiques de la population. Cette initiative est conçue pour améliorer la gestion des maladies courantes et diminuer la surcharge des hôpitaux centraux, contribuant ainsi à un système de santé plus efficace et résilient.
S’attaquer aux défis éducatifs
La transition vers une discussion sur l’éducation a mis en lumière des défis analogues, mettant en avant la nécessité urgente de réformer le système éducatif afin qu’il réponde mieux aux exigences contemporaines des jeunes. Aziz Akhannouch, a souligné les réformes en cours, notamment l’intégration de stages pratiques et d’expériences directes dans les programmes éducatifs pour préparer de manière plus adéquate les étudiants au marché du travail.
Le discours a également abordé les grèves et les perturbations dans le secteur éducatif, accentuant la nécessité d’adopter une approche globale qui augmente non seulement les salaires des enseignants mais améliore également leurs conditions de travail, afin de garantir une éducation de qualité. Cette stratégie holistique est considérée comme essentielle pour remédier aux problèmes systémiques de l’éducation, assurant ainsi que les futurs diplômés soient bien équipés pour leurs carrières professionnelles et leurs vies personnelles.
Il ressort clairement que le gouvernement a joué un rôle de facilitateur pour simplifier le retour des enseignants à leurs fonctions avec engagement et permettre aux médecins d’accéder aux installations nécessaires. Un dialogue social étendu, embrassant tous les secteurs, est en cours pour reconsidérer les capacités de l’État et les besoins des différents acteurs. Cette démarche représente un effort substantiel de la part de l’État pour offrir un soutien direct, y compris des augmentations salariales inscrites dans le budget. Un équilibre doit être maintenu, mais l’objectif est de garantir des résultats positifs.
Réponse gouvernementale aux défis économiques et de l’emploi
Face aux difficultés rencontrées lors des dix dernières années, une période marquée par des négociations ardues avec les syndicats et un manque de collaboration, il est désormais important de reconnaître les droits de chacun, surtout dans le contexte actuel de l’inflation et d’autres défis économiques, a précisé le chef du gouvernement. Des préparatifs sont en place pour que tous les Marocains, quelles que soient leurs professions, retrouvent une position légitime et reprennent leurs rôles essentiels pour faire avancer le pays, ajoute-t-il.
Le problème du chômage est une préoccupation majeure dans le programme gouvernemental actuel. En 2022, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a signalé un taux de chômage de 11% pour 2022-2023, qui a depuis augmenté à 13%. En réponse, le gouvernement a lancé plusieurs initiatives pour contrer l’impact négatif de la crise de la COVID-19 débutée en 2020, qui a considérablement affecté le marché de l’emploi. Ces programmes sont conçus pour stimuler la reprise économique et faciliter le retour à l’emploi, notamment en dynamisant le secteur touristique ainsi que d’autres secteurs clés de l’économie.
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Réponse gouvernementale à la sécheresse et aux défis agricoles
Le secteur agricole a subi de lourdes pertes dues à trois années consécutives de sécheresse, un phénomène naturel qui ne découle pas de la crise liée à la pandémie mais qui a eu un impact tout aussi dévastateur. Bien que le gouvernement ne puisse contrôler les conditions météorologiques, il prend des mesures actives pour gérer la situation du mieux possible. Initialement conçu pour prospérer dans des conditions optimales, le Plan Maroc Vert est constamment ajusté pour mieux répondre aux conditions actuelles, afin de soutenir efficacement le secteur agricole même dans des circonstances moins favorables.
Ce processus de réajustement fait partie de l’engagement continu du gouvernement à répondre aux besoins et aux défis de la population. Cela garantit que chaque secteur, de l’éducation à la santé, reçoit un soutien adéquat et que des améliorations sont continuellement apportées pour augmenter la qualité de vie de tous les marocains.
Préparation pour la Coupe du Monde 2030
Akhannouch parle aussi des progrès réalisés dans les infrastructures et la préparation pour le grand événement de la Coupe du Monde 2030, que le Maroc ambitionne de co-organiser avec l’Espagne et le Portugal. Il met en avant la nécessité d’améliorer les installations sportives, notamment les stades de Tanger et de Rabat, prévus pour être prêts en 2025. Cette initiative est perçue comme une opportunité stratégique pour renforcer le positionnement géostratégique du Maroc sur la scène mondiale.
Le chef du gouvernement reconnaît que, malgré les défis, les efforts continus du gouvernement visent à renforcer la protection sociale et le soutien économique pour tous les marocains, en veillant à ce que les programmes de développement rural et urbain répondent aux besoins actuels et futurs de la population. Ces efforts sont essentiels pour assurer une reprise économique stable et durable, tout en préservant la qualité de vie de tous les citoyens.
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