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Le 6 novembre prochain, les Américains se réveilleront peut-être avec un tout nouveau président. D’ici-là, la course est encore ouverte. À ce jour, les camps voient s’affronter quatre démocrates, parmi lesquels l’actuel locataire de la Maison-Blanche, et neuf républicains, dont l’ancien président Donald Trump, quatre fois inculpé au pénal et dominant largement les intentions de vote. Pour la première fois de l’histoire des États-Unis, un candidat brigue la Maison-Blanche alors même qu’il est visé par de multiples inculpations et a été reconnu coupable d’agression sexuelle.
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Depuis janvier, les candidats de chaque parti participent aux caucus de chaque État américain afin d’obtenir l’investiture de leur parti respectif. C’est à l’issue de ce processus qu’est désigné, à l’été, le candidat qui représentera son parti pour l’élection générale de novembre.
Les deux principaux candidats seront presque certainement les mêmes que lors des élections précédentes. Joe Biden, l’actuel président, ne fait face à aucune concurrence viable pour l’investiture démocrate. Son prédécesseur au pouvoir, Donald Trump, a pratiquement remporté le scrutin républicain. Ce serait la première élection revanche depuis près de 70 ans.
Républicains : Trump, le retour ?
Pour l’heure, seuls trois caucus ont été organisés. Dans l’Iowa, première étape du parcours vers le scrutin présidentiel de novembre, l’ancien président Donald Trump a largement remporté (avec 51% des voix), le 15 janvier dernier, la primaire républicaine. Il a ainsi devancé Ron DeSantis, deuxième avec 21% environ des votes, et Nikki Haley, ancienne ambassadrice à l’ONU et unique femme dans la course, troisième avec 19%, dans le caucus de cet État du Midwest, consolidant ainsi son statut de grand favori de la droite pour la présidentielle. Le candidat Vivek Ramaswamy, qui a obtenu environ 7% des voix selon les résultats provisoires, a annoncé jeter l’éponge et appelé à voter pour l’ex-président.
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«Nous allons l’emporter haut la main», avait lancé devant ses militants, le magnat de 77 ans qui cherche à tout prix à assommer toute concurrence au sein du Grand Old Party pour s’assurer de sa victoire. Avant que ne commencent ses procès, dont certains lui font risquer la prison ! Les juges de la Cour suprême ont pourtant donné une audience favorable à l’ancien président, suggérant qu’ils lui ouvriraient la voie pour se présenter aux élections cette année malgré qu’en décembre, la Cour suprême du Colorado ait décidé qu’il devait être exclu du scrutin primaire. «Pourquoi un seul État devrait-il prendre cette décision pour le reste de la nation ?» a déclaré la juge Elena Kagan. «Cela ne ressemble tout simplement pas à une décision d’un État seul», a ajouté la juge Amy Coney Barrett.
Après l’Iowa, Donald Trump remporte, le 23 janvier, la primaire dans l’État du New Hampshire face à sa rivale Nikki Haley, se rapprochant un peu plus de l’investiture et d’un match retour contre Joe Biden. Après le dépouillement de près de 90% des bulletins de vote, il devance d’environ 11 points sa rivale Nikki.
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Si cet État ne représente que 22 délégués, sur 1.215 nécessaires pour être officiellement désigné candidat républicain, il donne toutefois une meilleure indication d’un possible succès électoral national et des primaires suivantes, notamment le «Super Tuesday» du 5 mars. Le mardi le plus chargé de l’année, avec les deux partis organisant leurs primaires et caucus dans 14 États simultanément : Alabama, Arkansas, Californie, Colorado, Maine, Massachusetts, Minnesota, Caroline du Nord, Oklahoma, Tennessee, Texas, Utah, Vermont et Virginie. Auront également lieu la primaire républicaine en Alaska, ainsi que les caucus des démocrates aux Samoas et dans l’Iowa.
Avant cela, les républicains tiendront une primaire en Caroline du Sud le 24 février.
Démocrates : Biden, pourra-t-il réellement se présenter ?
Après l’annonce de la victoire de son rival, le président démocrate Joe Biden a averti que la démocratie était «en jeu». «Il est maintenant clair que Donald Trump sera le candidat des républicains. Et mon message au pays est que les enjeux ne pourraient être plus importants. Notre démocratie. Nos libertés individuelles […]. Notre économie […]. Tout est en jeu», a-t-il écrit dans un communiqué.
Le président américain a toutefois remporté, le 3 février, une victoire écrasante en Caroline du Sud, première primaire démocrate officielle avant l’élection présidentielle de cette année. Après le décompte de presque tous les bulletins de vote de samedi, il a remporté les 55 délégués promis, selon les projections du partenaire américain de la BBC, CBS. Ses rivaux Marianne Williamson et Dean Phillips étaient loin derrière, les chiffres préliminaires suggérant qu’ils n’avaient obtenu que 2% des voix chacun.
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Le président a rappelé comment les électeurs de cet État avaient «insufflé de la vie» à sa campagne de 2020 et a déclaré qu’il n’avait «aucun doute» qu’ils le mettraient sur la voie de la victoire à la présidence en 2024.
Les prochaines primaires devraient se tenir le 5 mars lors du «Super Tuesday». Après cela, les démocrates comme les républicains participeront aux dernières primaires pour la présidentielle 2024. Les États concernés sont Washington DC (uniquement pour le parti démocrate, celle des républicains aura lieu le 3 mars), le Montana, le New Jersey, le Nouveau-Mexique et le Dakota du Sud.
Les démocrates, eux, tiendront encore, le 8 juin prochain, deux derniers caucus aux îles de Guam et aux îles Vierges.
Dates clés avant le 5 novembre 2024
Du 15 au 18 juillet : La convention républicaine
Il s’agit généralement d’un concours de quatre jours pour le candidat choisi par le parti. Le parti sélectionnera officiellement un candidat à la présidentielle et à la vice-présidence à Milwaukee, dans le Wisconsin. Cet État est qualifié de «swing state», c’est-à-dire qu’il peut voter aussi bien républicain ou démocrate en novembre. C’est d’ailleurs dans le Wisconsin que les démocrates avaient tenu leur convention lors de la présidentielle 2020.
Du 19 au 22 août : La convention démocrate
À l’instar de la convention républicaine d’un mois plus tôt, les démocrates désigneront officiellement Joe Biden comme candidat à la présidentielle à Chicago, dans l’Illinois. Cet État, comme le Wisconsin, le Michigan ou le Minnesota, a été crucial dans la victoire de l’actuel président contre Donald Trump en 2020 et lors des élections de mi-mandat en 2022, a justifié le parti pour expliquer ce choix.
Du 16 septembre au 9 octobre : Les débats présidentiels
Après les conventions vient l’heure de la dernière ligne droite de la campagne présidentielle. Les deux principaux candidats se retrouveront à trois reprises sur la période d’un mois, discutant de sujets importants (ou au moins échangeant des insultes) pendant 90 minutes à chaque fois. Leurs candidats à la vice-présidence débattront également une fois, le 25 septembre en Pennsylvanie.
Le candidat démocrate et le candidat républicain débattront, eux, le 16 septembre au Texas, le 1ᵉʳ octobre en Virginie, et enfin le 9 octobre dans l’Utah. Si un candidat indépendant ou d’un autre parti respecte les critères, il peut aussi participer. Dans les faits, c’est extrêmement rare.
Et enfin, le 5 novembre 2024 consacrera l’élection. La loi l’oblige, l’élection du président des États-Unis a lieu le mardi suivant le premier lundi de novembre. Les résultats sont annoncés au compte-gouttes tout le long de la soirée, et il faut parfois rester éveillé tard pour connaître le gagnant dans le cas d’un vote serré.
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