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Benzakour explore l’identité marocaine en altitude et en musique

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À travers « Arrivée par Avion », Nadia Benzakour livre une comédie musicale émouvante et universelle, où le rire se mêle à une réflexion profonde sur l’identité et l’attachement aux racines. Entre collaborations artistiques internationales et souvenirs d’enfance, l’actrice et autrice nous embarque dans un voyage sensoriel et humain, célébrant la diversité culturelle et la marocanité. Dans une interview exclusive pour LeBrief, Nadia Benzakour, dévoile les coulisses de cette œuvre unique, déjà acclamée par le public marocain.

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LeBrief : Dans votre pièce « Arrivée par Avion », quels messages principaux souhaitez-vous transmettre au public ?

Nadia BENZAKOUR : « Arrivée par Avion » est une comédie émotionnelle qui, à travers le rire et des moments forts, cherche à aborder des thèmes profonds. Mon objectif principal est de montrer l’impact des jugements extérieurs sur les individus et de souligner l’importance de respecter les différences.

La pièce explore la manière dont chacun porte son histoire personnelle, notamment les Marocains du monde, qui, bien que vivant ailleurs, gardent un lien profond avec leur identité et leurs racines marocaines. Je voulais vraiment transmettre un message d’ouverture, d’empathie et de compréhension.

Vous évoquez dans votre pièce un fort attachement au Maroc. Comment votre propre vécu a-t-il influencé cette mise en scène ?

C’est une pièce très personnelle, imprégnée de mon histoire familiale. Cet attachement au Maroc s’est construit dès l’enfance, lors des allers-retours pour retrouver la famille pendant les vacances. Ces moments étaient synonymes de joie, de liberté et de redécouvertes avec mes cousins et cousines.

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Nous venions de différents univers, moi de France, eux du Maroc, et c’était toujours une expérience enrichissante. Cette dualité entre deux cultures, entre ici et ailleurs, est au cœur de Arrivée par Avion. Je voulais capturer ce sentiment de connexion, de transmission et d’enrichissement mutuel qui marque si profondément les Marocains de la diaspora.

Votre pièce intègre des collaborations artistiques internationales. Comment ces contributions enrichissent-elles votre processus créatif ?

Pour moi, l’art est universel et transcende les frontières. J’ai travaillé avec des artistes internationaux comme Leonardo Liendo et Giovanni Beroterran pour la musique. Ils ont apporté une richesse unique avec des styles variés : blues, chaâbi, salsa, merengue, bachata, jazz… La musique transporte le public à travers un véritable voyage sensoriel.

Pour la mise en scène, j’ai collaboré avec Amine Boudrika, un talentueux metteur en scène marocain, et Yassine El Hour pour les lumières, qui jouent un rôle essentiel. Ces collaborations reflètent la diversité et la globalité de mon parcours, entre la France, les États-Unis et le Maroc. Elles enrichissent le spectacle en le rendant plus universel.

Après une carrière internationale dans le cinéma et la télévision, pourquoi avoir choisi de créer une pièce au Maroc ?

J’ai toujours eu envie de raconter cette histoire, qui me tient à cœur depuis des années. Initialement, la pièce a été écrite avant le script pour un film mais je me suis qu’il valait mieux commencer par le plus simple: la pièce de théâtre. Le Maroc est l’endroit idéal pour explorer ces questions d’identité, de transmission et de diversité culturelle.

Ce sont des thématiques profondément ancrées dans la réalité marocaine, et je souhaitais qu’elles résonnent ici en premier. Le théâtre offre également une connexion immédiate et intime avec le public, ce qui est précieux.

Votre spectacle a été joué à Casablanca, Rabat et Tanger. Comment le public marocain a-t-il réagi ?

L’accueil a été exceptionnel, mais chaque ville a une énergie particulière. À Rabat, le public est souvent plus réservé, mais à la fin, les applaudissements étaient incroyablement chaleureux. Casablanca, en revanche, est beaucoup plus réactive et vive pendant les représentations.

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À Tanger, le spectacle a trouvé une résonance particulière, peut-être parce que certaines scènes évoquent directement ces deux villes. Dans chaque cas, j’ai ressenti un amour profond pour le théâtre et une réelle connexion avec le public.

Un mot de la fin ?

Arrivée par Avion est un voyage dans l’intime et l’universel, une célébration de l’identité et des ponts que nous construisons entre les cultures. Mon plus grand souhait est que chaque spectateur puisse repartir avec un sourire et une réflexion sur la richesse de la diversité.

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