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Banques : 94,8 MMDH de créances en souffrance en 2023 (BAM)

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Bank Al-Maghrib (BAM). © DR

Le rapport annuel sur la supervision de Bank Al-Maghrib a indiqué les créances en souffrances sont à 94,8 milliards de dirhams (MMDH) en 2023. Ce qui représente une hausse de 6,7% par rapport à 2022. Selon le document, le taux de sinistralité résultant de ces créances s’est situé à 8,5%. Classé par niveau de risque, l’encours des créances pré-douteuses a reculé de 5,6% à 6,2 MMDH. Celui des créances douteuses a crû de 5,2% à 8,9 MMDH, a précisé le texte.

Quant aux créances compromises, elles ont augmenté de 8% à 79,7 MMDH. La part des créances pré-douteuses dans le total des créances en souffrance s’est ainsi contractée d’un point à 7% et celle des créances compromises a affiché une hausse de 84% La part des créances douteuses s’est maintenue à 9%.

Pour ce qui est des provisions, BAM a fait savoir que les créances en souffrance ont progressé de 5,3%, induisant un taux de provisionnement en baisse à 67% d’une année à l’autre. Ce taux ressort à 74% pour la catégorie des créances compromises, 49% pour les créances douteuses et 7% pour les créances pré-douteuses.

Lire aussi : Bank Al-Maghrib : croissance économique et baisse de l’inflation

Les provisions des banques

Par ailleurs, le rapport révèle que les banques ont constitué 13,9 milliards de dirhams en provisions générales pour couvrir les créances sensibles, ce qui équivaut à 1,4% des crédits sains. En termes consolidés, les créances en souffrance des 11 groupes bancaires totalisent 131,9 milliards de dirhams. Ce qui marque une augmentation de 2,1% par rapport à fin 2022. Le taux de risque a donc légèrement diminué, passant de 9,4% à 9,2%.

Les provisions constituées par ces groupes pour couvrir les créances en souffrance ont progressé de 2,6%, atteignant près de 89 milliards de dirhams. Ce qui maintient le taux de couverture stable à 67%. Pour les créances en souffrance détenues par les filiales à l’étranger, principalement en Afrique subsaharienne, elles s’élèvent à 16,6 milliards de dirhams, avec un taux de risque qui a diminué de 1,3 point pour atteindre 7,3%. Le taux de couverture de ces créances par les provisions a également augmenté de 0,4 point, s’établissant à 81,1%.

En outre, les groupes bancaires ont constitué des provisions pour les créances sensibles conformément aux critères de la norme IFRS 9, avec un taux moyen de 14,2%. Ils ont également couvert les créances saines, ne présentant pas de signes de vulnérabilité, par des provisions préventives représentant 0,8% de leurs encours.

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