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Selon le dernier rapport de la Banque mondiale (BM), le premier semestre de 2023 a été caractérisé par un regain de croissance économique, atteignant 2,9%. Cette reprise est attribuée en grande partie à la robustesse du secteur des services et à la performance positive des exportations nettes. Quant à l’inflation, qui avait suscité des inquiétudes, elle a montré des signes d’amélioration avec une réduction de moitié de son taux entre février et août 2023. Cependant, il est important de noter que l’inflation alimentaire demeure élevée, présentant toujours un défi économique à relever.
Parallèlement, la baisse des prix des matières premières a joué un rôle dans la réduction temporaire du déficit du compte courant. Néanmoins, malgré ces améliorations, la Banque mondiale souligne que le Maroc continue de faire face à des pressions budgétaires croissantes. Ceci est principalement dû à la nécessité de répondre aux crises récentes et de mettre en œuvre d’importantes réformes dans les systèmes de santé et de protection sociale.
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Croissance : perspectives de raffermissement à moyen terme
Dans son rapport, la Banque mondiale dévoile des perspectives prometteuses pour le pays. Après une année 2022 marquée par des défis tels que les chocs climatiques et la volatilité des matières premières, le Maroc a démontré une impressionnante résilience économique en 2023, étant donné que le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 2,8% au cours de cette année, marquant ainsi le début d’une période de croissance progressive.
Selon les prévisions, cette croissance devrait se renforcer à moyen terme. En 2024, le PIB réel devrait atteindre 3,1%, suivi de 3,3% en 2025, et enfin 3,5% en 2026. Cette tendance positive est en grande partie attribuée à la reprise progressive de la demande intérieure, qui commence à se remettre des chocs économiques subis récemment.
Cependant, il convient de noter que l’amélioration récente du déficit du compte courant devrait connaître une inversion de tendance. Cette situation résultera de la reprise des prix de l’énergie et de l’augmentation des importations, stimulées par une demande intérieure plus vigoureuse.
Sur le front budgétaire, le Maroc affiche des ambitions de réduction du déficit, ajoute la même source. Les projections suggèrent que le déficit budgétaire continuera de diminuer progressivement, pour atteindre 3,6% du PIB en 2025. Toutefois, ces chiffres sont conditionnés par la réussite des réformes fiscales et de la Caisse de compensation.
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Résilience après le séisme d’Al Haouz
La Banque mondiale s’est également penchée sur les conséquences du séisme qui a frappé Al Haouz en septembre dernier. Les impacts humains et matériels de cette catastrophe ont été dévastateurs, se concentrant principalement dans les communautés montagneuses isolées. Près de 3.000 personnes ont perdu la vie, et plus de 60.000 bâtiments, dont plus de 500 écoles, situées en grande partie dans les provinces rurales d’Al Haouz, Chichaoua et Taroudant, ont été réduits en ruines.
Bien que cette catastrophe ait inévitablement perturbé les activités économiques locales et les moyens de subsistance, ses effets au niveau macroéconomique devraient rester limités. L’institution financière basée à Washington souligne d’ailleurs que les zones les plus gravement touchées ne représentent qu’une part relativement modeste du produit intérieur brut (PIB) du Maroc.
Face à cette crise sans précédent, la Banque mondiale a salué la réponse rapide du gouvernement. Pour les économistes de cette institution, cette réponse, caractérisée par le plan de développement ambitieux, témoigne de l’engagement du Maroc envers la reconstruction et la promotion d’une récupération durable dans les régions touchées par le séisme. Toutefois, l’importance de trouver un équilibre financier pour la mise en œuvre de ce plan est une considération cruciale.
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Par ailleurs, le rapport met en avant la remarquable résilience externe du Maroc, qui a efficacement répondu à une série de chocs récents. En effet, malgré le ralentissement de l’économie mondiale, le Maroc continue de bénéficier d’une demande extérieure forte et croissante pour ses produits et services.
Parallèlement, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) se sont intensifiés, s’orientant de plus en plus vers le secteur manufacturier. De plus, le Royaume a réussi à développer plusieurs niches industrielles modernes, intégrées aux chaînes de valeur mondiales, grâce notamment à des investissements stratégiques comme la construction du port de Tanger-Med. En outre, le pays maintient son accès aux marchés financiers internationaux, malgré le resserrement actuel des conditions financières mondiales.
NMD : le Maroc en quête d’une croissance soutenue
Pour tirer pleinement parti de sa résilience externe, la Banque mondiale souligne la nécessité pour le Maroc d’entreprendre des réformes supplémentaires cruciales en vue de stimuler sa prospérité économique. Au cours des dernières décennies, le taux de croissance potentiel de l’économie marocaine a subi une chute significative. Actuellement, il se maintient à un modeste 3,6%, ce qui le place en dessous de la moyenne observée dans les marchés émergents et les économies en développement. Cette situation est préoccupante, car ce taux de croissance s’avère insuffisant pour atteindre les objectifs ambitieux du Nouveau modèle de développement (NMD).
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Certes, les autorités marocaines sont bien conscientes de ce défi et ont donc pris l’initiative d’engager des réformes audacieuses, visant notamment à renforcer le capital humain et à stimuler les investissements privés. Mais la Banque mondiale prévient que, malgré ces efforts, ces réformes risquent de ne pas engendrer la reprise économique souhaitée, à moins que des contraintes microéconomiques cruciales à la croissance ne soient résolues.
Par conséquent, il est impératif que le Maroc poursuive et approfondisse ces réformes, en mettant un accent particulier sur l’élimination des entraves réglementaires et institutionnelles qui entravent la concurrence. Il est aussi essentiel de faciliter la réaffectation efficace des ressources vers des entreprises et des secteurs plus productifs.
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