Banque mondiale (BM) © DR
L’année 2022 était marquée par un ralentissement économique prononcé, dû à des chocs climatiques et des pénuries de matières premières. Mais le Maroc s’est distingué en 2023 par sa capacité notable à rebondir et à démontrer une résilience économique remarquable.
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Reprise économique et perspectives de croissance
Le dernier rapport de la Banque mondiale est d’ailleurs revenu sur cette importante reprise. Il souligne une prévision de croissance économique de 2,8% pour l’année en cours. Une progression qui intervient suite à un rebond partiel dans les secteurs de l’agriculture, des services et des exportations nettes. Les prévisions renforcent cette dynamique positive au fil des années, avec une croissance du PIB réel attendue à 3,1% en 2024, 3,3% en 2025, et 3,5% en 2026. Cette tendance ascendante est d’autant plus significative qu’elle survient dans un contexte où la demande intérieure commence à se remettre des chocs récents.
Malgré cette reprise, l’économie marocaine fait face à l’inflation, en particulier dans le domaine alimentaire. Ce dernier reste élevé et continue d’affecter de manière disproportionnée les ménages les plus modestes. Cependant, l’inflation globale a connu une baisse notable, se réduisant de moitié entre février et août 2023. Un recul qui signe ainsi une certaine stabilisation économique.
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Résilience face aux chocs externes et internes
Le séisme d’Al Haouz en septembre dernier est d’ailleurs un exemple frappant de la résilience économique du Maroc face aux crises et aux chocs internes comme externes. Ce tremblement de terre a eu des conséquences humaines et matérielles considérables, en particulier dans des communautés montagneuses isolées. Cependant, le gouvernement a réussi à gérer la réponse humanitaire à cette catastrophe naturelle. Il a ainsi mis en place un plan de développement ambitieux pour libérer le potentiel des provinces les plus touchées. Malgré l’ampleur du séisme, il est peu probable qu’il ait des impacts macroéconomiques significatifs, preuve de la robustesse de l’économie marocaine.
S’agissant de la résilience externe du Maroc, elle est également mise en évidence par la demande solide pour ses biens et services à l’international. Et ce malgré la crise économique mondiale. Les flux d’investissements directs étrangers restent conséquents, se dirigeant de plus en plus vers le secteur manufacturier. Ils contribuent aussi à l’émergence de nouvelles niches industrielles modernes connectées aux chaînes de valeur mondiales. Le pays a de même maintenu son accès aux marchés financiers internationaux. Et cela témoigne de sa solidité économique face à une conjoncture économique de plus en plus difficile.
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Réformes ambitieuses et évolution socioéconomique
Par ailleurs, sous la houlette de Jesko Hentschel, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, le Maroc a lancé des réformes ambitieuses pour améliorer son capital humain et stimuler l’investissement privé. Ces améliorations visent à transformer le paysage économique marocain. Ils serviront à supprimer les barrières réglementaires et institutionnelles qui limitent la concurrence. Celles-ci freinent, pour le moment, la réallocation des facteurs de production vers des entreprises et des secteurs plus productifs. L’impact de ces réformes sur le développement économique et social du Maroc ne peut être sous-estimé. Et leur réussite est cruciale pour la réalisation des objectifs de croissance et de développement escomptée à long terme.
Le Maroc s’efforce également de réaliser un changement de paradigme nécessaire pour l’autonomisation économique des femmes. C’est un objectif clé du Nouveau modèle de développement (NMD). L’augmentation de la participation des femmes au marché du travail pourrait stimuler la croissance économique d’environ un point de pourcentage par an. La Banque mondiale souligne en plus l’importance de surmonter les contraintes spécifiques rencontrées par les femmes, notamment dans les zones rurales et urbaines. Au-delà de son importance considérable dans la promotion de l’égalité des genres, une participation accrue des femmes au marché du travail constituerait un moteur puissant de développement socioéconomique. Le rapport montre que la réalisation des objectifs du NDM, à savoir une participation féminine au marché du travail de 45%, pourrait stimuler la croissance de près d’un point de pourcentage par an.
Le Maroc est sur la bonne voie
Le rapport encourage enfin le Maroc à poursuivre des réformes ambitieuses pour améliorer le capital humain et encourager l’investissement privé, en soulignant la nécessité de supprimer les barrières réglementaires et institutionnelles qui limitent la concurrence.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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