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Au premier trimestre de 2024, la demande de liquidités des banques a connu une hausse notable, s’établissant à 111,6 milliards de DH (MMDH) en moyenne hebdomadaire, contre 100,9 milliards le trimestre précédent, selon un rapport de politique monétaire de Bank Al-Maghrib (BAM). Ce rapport a été publié suite à la deuxième réunion trimestrielle du conseil de la banque centrale, qui s’est tenue à Rabat.
BAM attribue cette augmentation principalement à une expansion de la circulation monétaire. Pour répondre à cette demande accrue, la banque centrale a intensifié ses injections de liquidités à 123,9 MMDH. Celles-ci ont été réparties entre avances à 7 jours, opérations de pensions livrées et prêts garantis dans le cadre des programmes de soutien aux très petites, petites et moyennes entreprises.
La durée moyenne des interventions de BAM s’est allongée, passant de 51,2 jours à 63,2 jours, tandis que le taux interbancaire a continué de s’aligner sur le taux directeur de la banque. Entre avril et mai 2024, une légère diminution du besoin en liquidités a été notée, s’établissant à 110,2 MMDH en moyenne.
Stabilisation des bons du Trésor et variations des taux de dépôts
Par ailleurs, les taux sur le marché des bons du Trésor ont continué de baisser durant le premier trimestre, tant sur le marché primaire que secondaire, avec une stabilisation notée en avril et mai. Les taux des émissions des certificats de dépôt ont légèrement augmenté au cours de cette même période.
En ce qui concerne les dépôts, les taux créditeurs pour les dépôts à six mois ont vu une augmentation de sept points de base, atteignant en moyenne 2,54%, tandis que ceux à un an sont restés stables à 2,86%. Le taux minimum de rémunération des comptes sur carnet a été ajusté à 2,73% pour le premier semestre de 2024. Ce qui marque un recul de 25 points de base par rapport au semestre précédent, entraînant une légère réduction du coût de financement pour les banques.
Les données de BAM indiquent également une stabilité des taux des dépôts à six mois à 2,4% en avril, et une augmentation pour ceux à douze mois, qui atteignent 2,96%. Concernant les prêts, les taux débiteurs sont restés globalement stables, avec des ajustements dans les crédits aux particuliers et aux entreprises, reflétant des dynamiques sectorielles variées.
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