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Bananes, fraises, prunes… Quels fruits importe le Maroc ?

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L’on parle très souvent du leadership du Maroc sur la scène internationale en termes de pays agricole à forte tendance exportatrice. L’on parle moins souvent de ce que le pays importe comme fruits et légumes. Car oui, malgré cette force de frappe économique, le Maroc dépend encore des importations de certains produits. Chaque année, les demandes se font en fonction de la production locale, ainsi que des conditions climatiques.

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Aujourd’hui nous nous attarderons sur les bananes, mangues ou poires qui ont orné nos tables lors de l’année 2023. Le dernier rapport du site spécialisé East Fruit examine les segments d’importation de fruits que le Maroc a notablement développés au cours de la dernière année et relate les tendances notables de l’année passée.

Les importations de fruits frais ont atteint un niveau, jusque-là jamais atteint, avec 123.000 tonnes. La tendance se poursuit, ainsi, à la hausse, depuis 2020. Une année noire pour les importations (et exportations), durant laquelle, pour raison de pandémie et de restrictions, les importations ont chuté. Une baisse qui a rapidement le droit chemin en passant à 121.000 tonnes en 2022.

La banane, reine des importations

Un changement notable est survenu en 2023 lorsque les bananes ont pris la tête des importations de fruits au Maroc, atteignant un pic de 28.000 tonnes. Même si le Maroc cultive environ 350.000 tonnes de bananes par an, il complète toujours son offre avec des importations en provenance des nations sud-américaines et des îles atlantiques espagnoles et portugaises. Ces deux pays européens sont en fait les principaux fournisseurs de fruits frais au Maroc, fournissant constamment 40% à 50% des importations totales de fruits du pays.

Alors que la poire dominait le jeu pendant cinq ans, ses importations ont légèrement chuté, la faisant passer à la seconde place du classement ! Ses volumes d’importation ont chuté de 42% pour atteindre 28.000 tonnes en 2023, une baisse significative par rapport à la moyenne quinquennale. Les importations de poires au Maroc proviennent principalement du Portugal et de l’Espagne, pays qui ont connu des niveaux de production faibles en 2022-2023 en raison de conditions météorologiques défavorables. Ce déficit a contribué à une pénurie globale de poires dans l’ensemble de l’Union européenne.

Les mangues ont revendiqué la troisième place dans la hiérarchie des importations au Maroc, les achats à l’étranger du pays augmentant régulièrement depuis au moins 2017. Les principaux fournisseurs de mangues au Maroc proviennent d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine, notamment des pays tels que le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Pérou et le Brésil.

Lire aussi : Fraises : aucun ralentissement des exportations n’est à prévoir

L’avocat ravit toujours

Les avocats ont suivi de près, avec une augmentation de 74% ! Rien que ça ! Ils ont ainsi atteint les 13,6 milliers de tonnes en 2023. Pour rappel, le Maroc a intensifié ses exportations d’avocats, se classant même au neuvième rang mondial des exportateurs en 2022. Pour satisfaire la demande intérieure croissante et compenser les périodes creuses, le Maroc a progressivement augmenté ses importations d’avocats, principalement en provenance du Pérou.

Les ananas ont clôturé le top cinq des principales importations de fruits, avec un record de 11,5 milliers de tonnes importées au Maroc en 2023, dépassant pour la première fois la barre des 10.000 tonnes. Notamment, 98 % de ces importations d’ananas provenaient uniquement de trois pays : le Costa Rica, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Les kiwis et les pommes, classés sixième et septième, ont connu une baisse de leurs importations pour atteindre respectivement 10.000 tonnes et 7.000 tonnes en 2023. En revanche, les importations de kakis, de pastèques et de prunes ont atteint des niveaux record. L’année dernière, le Maroc a importé 6.700 tonnes de kakis et 770 tonnes de prunes, principalement d’Espagne, ainsi que 2.200 tonnes de pastèques, principalement de Mauritanie, dans l’intention de les réexporter vers le marché de l’Union européenne.

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