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BAM : Jouahri rassure sur les conditions monétaires

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Malgré les actions de resserrement de la Banque centrale, les conditions monétaires restent largement accommodantes. Le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a fait cette déclaration, mercredi 8 février, lors d’un symposium organisé par le Conseil du développement et de la solidarité (CDS), sur le thème « l’investissement et le rôle de l’État territorial ».

«Ces derniers mois, au regard de l’accélération de l’inflation, la Banque a augmenté son taux directeur à deux reprises depuis septembre dernier. Certes, ce sont des actions de resserrement, mais il faudrait souligner que les conditions monétaires restent largement accommodantes», a-t-il souligné.

Aussi, il a assuré qu’avec un taux directeur à 2,5% à fin 2022 et une inflation à 6,6% en moyenne sur l’année, les taux d’intérêt ressortent négatifs en termes réels.

De plus, Jouahri a précisé que BAM suit les conditions de crédit à travers deux reportings trimestriels, l’un sur les taux débiteurs, l’autre sur les conditions d’offre et l’évolution de la demande. Elle veille également à une concurrence saine entre les banques, en plus de l’instauration de nombreuses directives dans ce sens, portant en particulier, sur la mobilité et la mainlevée. «BAM est en train de finaliser avec le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) un comparateur des conditions tarifaires pour davantage de transparence», a-t-il noté.

Lire aussi : Économie nationale en 2023 : quelles perspectives de reprise ?

Insuffisance de la transparence financière

À travers toutes ces actions, BAM essaie de pousser vers un changement de culture pour que la banque finance plutôt le projet que la personne, a précisé Jouahri. Selon le responsable, les difficultés sont nombreuses dans ce sens. Elles sont liées notamment à l’insuffisance de la transparence financière et la qualité de l’entrepreneuriat en particulier pour TPE, mais aussi à la complexité des procédures judiciaires et aux délais de recouvrement des créances.

Par ailleurs, il a rappelé que le taux de ces créances qui sont en souffrance a atteint à fin décembre 8,4% globalement et 11,7% pour les entreprises privées, sachant qu’il était à des niveaux inférieurs à 5% en 2011.

Pour mémoire, le 20 décembre dernier, la Banque centrale a procédé à la seconde hausse de 50 points de base de son taux directeur pour le fixer à 2,50%. Rappelons que lors de la troisième réunion de son Conseil, le 27 septembre, Bank Al-Maghrib avait déjà décidé du premier rehaussement du taux directeur de 1,50% à 2%. L’objectif est de faire face aux risques inflationnistes qui pourraient peser sur les perspectives de croissance a? long terme.

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