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Tenter de réengager le dialogue après l’affaire des ballons «espions» qui a encore accru les tensions avec Pékin, c’est ce que dit vouloir le président Biden. Une déclaration à la presse à la veille de l’ouverture de la conférence internationale sur la sécurité de Munich.
Le président américain a indiqué jeudi vouloir «parler» à son homologue chinois Xi Jinping au sujet du ballon chinois abattu le 4 février alors qu’il survolait les États-Unis, incident qui a provoqué un nouveau refroidissement des relations entre les deux pays.
«J’espère pouvoir parler avec le président Xi et aller au fond de cette affaire, mais je ne m’excuse pas d’avoir fait abattre ce ballon», a-t-il déclaré dans sa première allocution publique sur le sujet. «Nous ne voulons pas d’une nouvelle Guerre froide», a assuré le chef d’État.
Le survol du territoire américain par cet aéronef, que Washington a accusé d’espionnage, avait suscité l’annulation in extremis d’une rare visite à Pékin du secrétaire d’État américain Antony Blinken.
La Chine avait de son côté exprimé son fort «mécontentement» après que la chasse américaine eut abattu l’aéronef, un simple ballon de recherche météo ayant dérivé involontairement dans l’espace aérien américain selon elle.
Pékin avait confirmé avoir refusé un appel téléphonique du chef du Pentagone Lloyd Austin après cette destruction, survenue au large de la Caroline du Sud. La Chine a à son tour accusé des ballons américains d’avoir survolé son territoire, ce que Washington a nié.
Cette décision d’abattre l’aéronef envoie «un message clair», a jugé jeudi Joe Biden: «toute violation de notre souveraineté est inadmissible». «Si un objet (volant) représente une menace pour la sécurité des Américains, je le ferai abattre», a-t-il encore déclaré.
Les relations sino-américaines s’étaient déjà dégradées après la visite en août à Taïwan de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants.
Pékin avait répliqué en menant près de cette île qu’elle revendique des exercices militaires d’ampleur, les présentant comme une réponse aux «provocations» des États-Unis.
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