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Les réunions entre les centrales syndicales et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, se sont multipliées depuis le début de septembre. Les échanges entre les parties prenantes concernent la revalorisation des salaires dans les secteurs public et privé, sur fond d’une hausse du taux d’inflation. Après plusieurs négociations, les sources syndicales avaient indiqué qu’elles n’étaient pas sur la même longueur d’ondes avec le gouvernement.
Ce mercredi, le ministre chargé du Budget s’est réuni avec les centrales syndicales les plus représentatives et les représentants du patronat afin de mettre en place des mesures concrètes pour améliorer le niveau de vie des travailleurs. Concrètement, les partenaires sociaux proposent une baisse de l’Impôt sur le revenu (IR).
Cette diminution va automatiquement se répercuter sur les salaires des fonctionnaires et sur les salaires du secteur privé. Les sources rappellent que leur première proposition était d’augmenter de 5% le plafond des charges professionnelles exonérées d’impôt, passant ainsi de 20% à 25%. En revanche, le gouvernement préfère se limiter à une réduction de l’IR sans augmenter les salaires. Il convient de rappeler que Fouzi Lekjaâ avait précisé que 73,29% de l’ensemble des recettes de l’IR proviennent de la part des salariés.
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Les précisions de Fouzi Lekjaâ
Lors des travaux de l’Atelier de haut niveau sur la revue des dépenses publiques organisé, ce mercredi, avec la Banque mondiale, Fouzi Lekjaâ, a précisé que «la revue des finances publiques fait référence au processus d’évaluation approfondie des dépenses publiques existantes afin d’identifier les possibilités de réduire ou de réorienter les dépenses à partir des dépenses peu prioritaires, inefficaces ou ineffectives». Il a souligné également qu’«elles offrent une approche systématique pour s’assurer non seulement que les dépenses sont alignées sur les priorités politiques du gouvernement, mais si elles sont également efficaces pour atteindre les objectifs visés et sont déployées utilement». Parmi les facteurs de réussite de la revue des finances publiques, cités par le ministre du Budget, figure la définition des objectifs stratégiques clairs et précis pour orienter les dépenses publiques vers des actions prioritaires.
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Ainsi, le représentant de la Confédération démocratique du travail, Boukhalfa Bouchta, a noté que le gouvernement a demandé aux centrales syndicales de reporter la revalorisation des salaires pour qu’il examine et chiffre les répercussions de la guerre russo-ukrainienne sur les caisses de l’État. Par conséquent, d’autres réunions de négociations pourraient avoir lieu dans les prochains jours.
Pour rappel, le 2? round du dialogue social, tenu le 14 septembre 2022, a porté sur la révision du régime de l’IR, la réforme des régimes de retraite et le réexamen d’un ensemble de législations du travail. Cette réunion a permis à l’ensemble des parties prenantes d’aborder la question de la baisse de l’IR. Un impôt, qualifié d’“injuste” par les syndicats, et payé par les employés de façon systématique, à un taux élevé atteignant les 38% de leur salaire.
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