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Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, est revenu ce jeudi sur la numérisation, dès la session 2023, des certificats du baccalauréat. L’introduction de cette technologie numérique permettra de réduire les délais de délivrance du diplôme aux bacheliers et de renforcer sa protection contre la falsification, a-t-il expliqué lors du point de presse hebdomadaire à l’issue du Conseil du gouvernement.
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Une conférence de presse lors de laquelle le ministre a également annoncé la généralisation progressive de l’enseignement de la langue amazighe au cycle primaire, prévue dès la rentrée scolaire 2023/2024.
Cette opération, lancée en coopération avec une entreprise marocaine leader dans ce domaine relevant de l’écosystème de l’Université Mohammed VI Polytechnique, s’inscrit dans le cadre de la poursuite de l’intégration des nouvelles technologies dans la gestion de l’enseignement.
Concrètement, l’ancien diplôme en carton, signé manuellement par le directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF), fera place à un nouveau diplôme doté d’un QR code contenant toutes les informations essentielles relatives au bachelier et d’une signature électronique, apposés sur un papier délivré par Bank Al-Maghrib. Tout comme les autres documents administratifs officiels, les certificats du baccalauréat sont imprimés sur un papier spécial produit par Dar As-Sikkah.
Chakib Benmoussa, qui avait déjà abordé ces nouveautés quelques jours auparavant, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants ayant trait à la préparation des examens du baccalauréat qui se tiendront le six juin prochain, a fait savoir que ce changement répondait à un besoin pratique. Cette nouvelle technologie permettra en effet de produire et de gérer les certificats du baccalauréat et les relevés de notes des bacheliers simplement et de vérifier en temps réel leur authenticité.
Ci-dessous, un modèle du diplôme digital du baccalauréat :
La signature électronique pour réduire les délais d’octroi
Les diplômes du baccalauréat étaient auparavant imprimés sans les données spécifiques des diplômés, puis signés ultérieurement par les directeurs des AREF, ce qui prenait beaucoup de temps. Et les responsables consacraient trois à quatre jours à la seule signature des certificats.
Des délais qui retardent parfois les dépôts des dossiers pour les études supérieures, en particulier à l’étranger. «Certaines institutions d’enseignement supérieur à l’étranger ont fixé des délais stricts pour la soumission des dossiers, ce qui rend la tâche difficile pour les directeurs des AREF de remettre les diplômes du baccalauréat en temps voulu, surtout lorsque leur nombre dépasse les 50.000 dans certaines académies», avait par ailleurs expliqué Ikram Bouayad, responsable de la division des affaires pédagogiques à l’AREF de Rabat-Salé-Kénitra.
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L’exemple le plus représentatif étant celui de Casablanca, où le directeur se retrouve à signer plus de 60.000 diplômes, note Chakib Benmoussa. Cette année, ce ne sont pas moins de 426.000 candidats qui se présenteront aux examens, soit une augmentation de 18% par rapport à l’année dernière. Pour rappel, la session normale du baccalauréat 2023 se déroulera les 6, 7 et 8 juin et les résultats seront annoncés le 19 du même mois. La session de rattrapage, elle, aura lieu du 5 au 8 juillet prochain.
Halte à la fraude
Raison pour laquelle la tutelle a décidé de remplacer la signature manuscrite par une signature électronique, afin de réduire le temps nécessaire à la délivrance du diplôme. Toutefois, les nouveaux diplômes ne seront reproduits qu’après vérification manuelle et approbation des listes de candidats ayant réussi l’épreuve terminale, fait observer le ministre.
Après l’annonce des résultats, c’est désormais un certificat avec des fonctionnalités numériques d’accompagnement, tels que les bases de données et l’archive numérique pour notamment une utilisation sécurisée du certificat, que les nouveaux bacheliers récupéreront. Dans une déclaration à SNRTnews, Ikram Bouayad a révélé que les élèves ayant réussi les examens auront la possibilité d’obtenir leur diplôme de baccalauréat numérique dans les 24 heures.
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Et plus concrètement, les étudiants seront déchargés du fardeau des tonnes de copies certifiées conformes exigées par les universités. La procédure est désormais entièrement dématérialisée, les établissements universitaires et les écoles supérieures pourront vérifier à distance l’authenticité des diplômes sans tracas, grâce à une plateforme spécialement conçue à cet effet. Car, en plus de la possibilité de vérification en temps réel de la conformité du certificat avec les procès-verbaux des délibérations des examens du baccalauréat.
En effet, des éléments technologiques interactifs seront intégrés sur le support papier du diplôme afin de fournir plusieurs services interactifs sécurisant l’accès à travers divers supports électroniques tels que les téléphones portables, les ordinateurs et les tablettes, etc. Les mêmes techniques seront adoptées pour imprimer et numériser les relevés de notes, détaille la tutelle.
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