Image d'illustration © DR
Aux États-Unis, la Cour suprême à Washington a mis fin à la protection fédérale du droit à l’avortement. Un séisme juridique qui a déclenché l’indignation des Américains, mais aussi des défenseurs des droits de l’Homme à l’échelle internationale.
Cette décision impacte le principe de liberté, tant défendu par ce pays depuis des années. En annulant l’arrêt « Roe v.Wade », chaque État américain aura la liberté d’interdire ou d’autoriser l’Interruption volontaire de grossesse (IVG), comme c’était le cas il y a 50 ans. Adopté le 22 janvier 1973, cet arrêt stipulait que «l’avortement relève du droit fondamental et constitutionnel des femmes à prendre les décisions concernant leur propre corps».
Alors que les populations anti-avortement jubilent après cette décision, la colère est au rendez-vous du côté des partisans de l’IVG. 13 États conservateurs avaient adopté à cet effet des lois automatiques, nommées « trigger laws ». Ces lois leur permettent de rendre tout avortement illégal au moment de l’annonce du verdict de la Cour suprême ou dans les 30 jours qui suivent. Ces États sont : l’Arkansas, le Mississippi, le Missouri, les Dakota du Nord et du Sud, l’Oklahoma, le Tennessee, le Texas, l’Utah, l’Idaho, le Kentucky, la Louisiane et le Wyoming. Les exceptions prévues pour avorter dans ces États concernent l’inceste, le viol et un risque pour la santé de la mère.
Lire aussi : Harcèlement sexuel : comprendre l’affaire Jacques Bouthier
Les États-Unis divisés
Pour un pays où les libertés individuelles priment, cette décision contre l’avortement va à l’encontre de son principe premier, à savoir le droit de contrôle sur son propre corps. En réalité, l’IVG est un choix qui n’est compris que par la gent féminine. Joe Biden, président des États-Unis, avait déclaré que cette décision était une «erreur tragique» et le résultat d’une «idéologie extrémiste».
Dans les rues américaines, des cortèges de manifestations ont eu lieu dès l’annonce de ce verdict. En outre, d’autres États comme la Californie et New York proposent d’accueillir les femmes qui souhaitent avorter et même de financer leur voyage. Faisant du droit à l’avortement son cheval de bataille, le camp conservateur a divisé le pays en deux clans.
À l’instar de ces États américains, le Canada s’est prononcé en invitant les Américaines qui souhaitent avorter, pour n’importe quelle raison, à venir le faire sur son territoire.
Lire aussi : Égalité dans l’héritage : le débat revient au-devant de la scène
L’avortement au Maroc, un sujet oublié
En 2014-2015, le débat sur un assouplissement de la pénalisation de l’IVG au Maroc s’est accéléré. L’opinion publique a alors manifesté des positions contrastées sur la question de l’avortement.
La loi 453 du Code pénal stipule que «l’avortement n’est pas puni lorsqu’il constitue une mesure nécessaire pour sauvegarder la santé de la mère et qu’il est ouvertement pratiqué par un médecin ou un chirurgien avec l’autorisation du conjoint». Il s’agit de la seule exception officiellement mentionnée par la loi marocaine.
À la suite des débats et l’ampleur qu’a prise ce sujet, le roi Mohammed VI a tranché en faveur d’un assouplissement « a minima » de la loi portant sur l’avortement. Le débat sur cette question sera clos le 15 mai 2015. Un communiqué royal a été publié en indiquant que l’avortement sera autorisé «lorsque la grossesse constitue un danger pour la vie et la santé de la mère, dans les cas où la grossesse résulte d’un viol ou de l’inceste et dans les cas de graves malformations et de maladies incurables que le fœtus pourrait contracter».
Ecoles pionnières : Berrada visite des établissements scolaires à Casablanca
Société - Mohamed Saad Berrada, a effectué une visite de terrain à Casablanca pour évaluer les progrès du programme Écoles Pionnières.
Rédaction LeBrief - 27 décembre 202470% des Marocains craignent l’arrivée de l’IA au travail
Société - Une étude réalisée par Ipsos révèle l'approche qu'ont les Marocains vis-à-vis de l'intelligence artificielle et de son impact futur sur le marché du travail.
Mouna Aghlal - 27 décembre 2024Séisme d’Al Haouz : le coordinateur des victimes placé en détention
Société - Le coordinateur des victimes du séisme d’Al Haouz, Said Ait Mahdi, a été placé en détention provisoire ce lundi 23 décembre à la prison d’Oudaya de Marrakech.
Mouna Aghlal - 26 décembre 2024Code de la famille : la toile s’enflamme
Société - La réforme du code de la famille marocain, fait l’objet d’un débat houleux entre partisans du changement et défenseurs des principes religieux.
Ilyasse Rhamir - 26 décembre 2024Alerte météo (vigilance orange) : 40 cm de neige attendus à Midelt, Azilal, Beni Mellal
Société - La DGM annonce des chutes de neige importantes, de samedi à lundi, dans plusieurs provinces du Royaume.
Ilyasse Rhamir - 26 décembre 2024Ouverture exceptionnelle de certains guichets bancaires le 28 et 29 décembre 2024
Société - Le GPBM annonce une ouverture exceptionnelle d’une partie des guichets bancaires tout le weekend.
Rédaction LeBrief - 26 décembre 2024DGSN 2024 : sécurité renforcée et révolution numérique
Société - L’année 2024 a marqué un tournant significatif pour la DGSN, avec des réalisations notables dans les domaines de la sécurité, des services publics et de la transformation numérique.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024Chambre des représentants : adoption à la majorité du projet de loi sur la grève
Société - La Chambre des représentants a adopté, à la majorité, le projet de loi organique définissant les modalités du droit de grève.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Bistouri : du glamour à la dérive
Dossier - Bienvenue dans un Maroc où le bistouri et les seringues sont devenus aussi communs que le brushing.
Sabrina El Faiz - 23 novembre 2024Saigner pour guérir
Dossier - Rien qu’un rasoir, une pipette et un seau ne peuvent guérir. Car la saignée est réputée pour être «miraculeuse».
Atika Ratim - 14 décembre 2024La Nouvelle-Orléans Inondée
Khansaa Bahra - 11 juillet 2019Ford lance la Fusion 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise
Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Solitude urbaine : l’invisible poids des villes
Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.
Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024