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Suite aux directives royales, énoncées le 14 octobre 2022, lors de l’inauguration de la première session de la 2ᵉ année de la 11ᵉ législature, un ambitieux projet de transfert d’eau a vu le jour. En décembre de cette même année, le gouvernement avait entamé les travaux de la phase cruciale reliant le bassin du Sebou au bassin du Bouregreg. L’objectif était d’acheminer l’eau depuis le barrage de retenue du Sebou jusqu’au barrage de Sidi Mohamed Ben Abdallah situé dans le bassin du Bouregreg.
Lundi, cette initiative a franchi une étape majeure avec l’arrivée des premiers mètres cubes (m³) d’eau du Sebou au Bouregreg. Cela marque le début d’une nouvelle ère dans la gestion des ressources hydriques du pays. Une démarche qui vise principalement à satisfaire les besoins en eau potable des citoyens de Rabat et Casablanca. En conséquence, les habitants de ces régions bénéficieront d’un approvisionnement plus stable et durable, garantissant leur bien-être et répondant aux défis croissants en matière de ressources hydriques.
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Un investissement de 6 MMDH
C’est l’un des projets les plus marquants récemment entrepris dans le domaine hydraulique au Maroc. Cette initiative représente, en effet, un investissement majeur avec un budget de six milliards de DH (MMDH). Cette enveloppe témoigne de l’engagement du Royaume à garantir une gestion optimale de ses ressources en eau.
Au cœur de ce projet se trouve un barrage de garde, judicieusement positionné sur l’Oued Sebou. Il sert de point de départ à un réseau impressionnant de canaux qui s’étire sur 67 km. Ces canaux, conçus en acier robuste, présentent un diamètre substantiel de 3.200 mm, assurant une capacité importante de transit d’eau.
Et pour renforcer l’efficacité de ce réseau, le projet a vu l’installation de deux stations de pompage stratégiquement positionnées. Ces installations garantissent un débit constant et suffisant tout au long du parcours. De plus, pour canaliser et orienter cette masse d’eau vers sa destination finale, un bassin de régulation a été mis en place. Sa mission principale est de faciliter le transfert de l’eau, en veillant à ce qu’elle atteigne en toute sécurité le barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah. De ce fait, les régions concernées profiteront d’une alimentation stable et régulière.
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Objectif : atteindre un million de m³/jour
Hier, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a effectué une visite de terrain à El Arjate. C’est là que se situe l’interconnexion entre les bassins du Sebou et du Bouregreg. Ce projet revêt une importance stratégique pour le pays. En effet, il vise à fournir une capacité impressionnante d’eau, notamment jusqu’à un million de m³ par jour.
Pour parvenir à ce chiffre ambitieux, il est prévu d’augmenter le débit d’eau de manière progressive. L’objectif est d’atteindre un débit constant de 15 m³ par seconde. Sur une base annuelle, cela signifie que le projet permettra le transfert d’un volume d’eau excédentaire depuis le bassin du Sebou, se situant entre 350 et 400 millions de m³.
قمت اليوم بمدينتي القنيطرة والرباط، بزيارة ميدانية لمشروع تحويل فائض مياه حوض سبو التي كانت تضيع بالمحيط الأطلسي، إلى حوض أبي رقراق، من أجل تأمين تزويد محور الرباط- الدار البيضاء بالماء الشروب. pic.twitter.com/UQmQ8KUQjb
— رئيس الحكومة المغربية (@ChefGov_ma) August 29, 2023
En s’adressant aux médias présents lors de sa visite, Aziz Akhannouch a tenu à préciser que, grâce à ce projet, l’eau a déjà commencé son chemin vers Rabat. L’ambition ultime étant d’assurer un volume annuel de 360 millions m³. Outre le barrage, la visite du chef de l’exécutif comprenait également un tour des installations clés du site, notamment la station de pompage 1 (SP1). Celle-ci se trouve près de l’Oued Sebou et aspire l’eau pour la diriger à travers les conduits. Akhannouch s’est aussi rendu à la SP2, localisée au cœur de la forêt de Maâmora, précisément dans la localité de Sidi Allal El Bahraoui. Le rôle de cette 2ᵉ station est essentiel pour dynamiser et réguler la circulation de l’eau. Elle assure ainsi un débit constant et efficient à travers le système hydraulique.
Akhannouch a aussi fait savoir que sa visite survient à la suite de la conclusion réussie de la première phase du projet, consacrée à l’installation des moteurs de pompage initiaux. Il a de plus souligné qu’à l’avenir, d’autres moteurs de pompage seront intégrés afin de garantir le débit nécessaire pour le transfert efficace de l’eau en direction des villes de Rabat et Casablanca.
Des compétences 100% marocaines
Ce projet est un exemple exceptionnel de ce que le savoir-faire et l’expertise marocaine peuvent accomplir en matière d’infrastructure. Cette initiative d’envergure aurait normalement nécessité une durée de réalisation de quatre ans, mais elle a été brillamment menée à son terme en seulement neuf mois. Et ce, grâce à la mobilisation de compétences exclusivement nationales.
Pilotée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, sa mise en œuvre a été confiée à plusieurs acteurs majeurs du secteur. Parmi eux, on compte la Société générale des travaux du Maroc (SGTM), la Société nouvelle des conduites d’eau (SNCE), la Société de travaux agricoles marocains (STAM) et la Société maghrébine de génie civil. Il convient également de souligner le rôle crucial du bureau d’études dépendant du ministère de l’Équipement, qui a supervisé cette réalisation.
L’un des éléments centraux de ce projet réside dans les canalisations, composées de tubes en acier. Reconnaissant l’importance stratégique de cette infrastructure, le Conseil de gouvernement, dans une démarche proactive, a opté en avril dernier pour la suspension des droits de douane sur l’importation de ces tubes jusqu’à fin 2023. Une décision qui a favorisé une acquisition rapide de ces composants essentiels depuis la Turquie.
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Il est donc important de signaler que la politique nationale axée sur la garantie et l’amélioration de la sécurité des ressources en eau prend de plus en plus de l’ampleur, grâce notamment à des mesures concrètes mises en place. Cette tendance positive est le résultat d’une vision à long terme et d’investissements stratégiques dans des solutions innovantes et durables. Le but est de garantir un approvisionnement en eau constant, en particulier dans les régions confrontées à des déficits hydriques.
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