Voitures neuves (Photo d'illustration) © DR
Les temps sont durs pour le secteur automobile. Les constructeurs n’arrivent toujours pas à retrouver les volumes de production d’avant la crise. Aujourd’hui, ils sont fortement impactés par la guerre en Ukraine, déclenchée le 24 février dernier. Le conflit engendre des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement et des tensions sur des matières premières critiques produites en Ukraine et en Russie, principaux fournisseurs de composants indispensables.
Autant de contraintes qui pèsent, sans surprises, sur les chiffres de vente de voitures neuves. La tendance baissière s’est accentuée ces derniers mois et les statistiques de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) le confirment. En effet, les ventes de voitures neuves au Maroc se sont établies à 107.007 unités à fin août 2022, soit en baisse de 9,61% par rapport à la même période de l’année dernière. Par segment, le nombre des nouvelles immatriculations de véhicules particuliers (VP) s’est élevé à 95.785 unités au titre des huit premiers mois de cette année, en repli de 8,15%, alors que celui de véhicules utilitaires légers (VUL) s’est chiffré à 11.222 unités (-20,38%).
S’agissant des marques, c’est Dacia qui domine le segment des VP, avec une part de marché de 27,6%, soit 26.435 unités écoulées à fin août. Elle est suivie de Renault qui a vendu 13.222 unités (part de marché de 13,8%) et de Hyundai (9.623 unités et 10,05% de part de marché), ajoute l’AIVAM. Pour ce qui est du segment VUL, Renault a écoulé 2.697 unités (24,03% de part de marché), devant DFSK qui a vendu 1.645 véhicules (14,66% de part de marché) et Ford 1.365 unités (12,16% de part de marché).
Lire aussi : Automobile : les ventes en baisse de 11,03% à fin juillet
Comment expliquer cette décrue ?
Les constructeurs automobiles ne s’attendent pas à un retour à la normale en 2022. Il faut dire que la Covid-19, la pénurie des semi-conducteurs et la guerre russo-ukrainienne ont grandement bouleversé le marché de l’automobile, frappé de plein fouet par cette crise sans précédent.
Outre les conséquences de la guerre en Ukraine, la crise des puces électroniques qui dure déjà depuis des mois, et le manque de pièces ont eu aussi des répercussions. La pénurie de produits intermédiaires et de matières premières freine la production de nouvelles voitures, sans oublier les goulots d’étranglement des semi-conducteurs, qui restent considérables et compromettent les livraisons de la plupart des constructeurs.
Cette perturbation a engendré une hausse des prix dans tous les segments. À cela s’ajoutent l’inflation qui augmente et le pouvoir d’achat qui diminue. La hausse des prix des carburants décourage les acquéreurs. La forte inquiétude sur les tarifs pousse certains clients à ne pas acheter de véhicules neufs, car leur facture énergétique pèse gros sur le budget des ménages. Une situation qui devrait durer au moins quelques mois et retarder donc la reprise espérée.
Lire aussi : Marché automobile : la pénurie des semi-conducteurs inquiète
Quid du marché de l’occasion ?
Les Marocains se tournent de plus en plus vers les véhicules de seconde main. Après une année 2020 difficile, le marché de l’occasion s’était achevé en fanfare l’année dernière avec plus de 500.000 voitures vendues.
À l’heure où le marché du neuf fait face à la pénurie de pièces et composants, celui de l’occasion connaît une vigueur sans précédent avec de nouveaux arrivants. Même les importateurs se sont tournés vers ce secteur qui ne cesse de croitre, à l’instar d’Autocaz, du groupe Auto Hall, Kifal auto, Otoclic, Global Occaz, Renault ou encore Sopriam, importateur des marques Peugeot, Citroën et DS. Ils revendent tous des secondes mains impeccablement révisées, avec un vrai process industriel de remise en état.
Et si les grandes marques s’adaptent et proposent aujourd’hui une offre certifiée et modernisée, c’est parce que les clients privilégient les garages physiques au détriment des plateformes de mise en relations entre particuliers. À la carte de la réassurance, s’ajoute une diversité des modèles disponibles.
Nombre de professionnels constatent d’ailleurs qu’ils vendent plus d’occasions que du neuf depuis quelques mois. Cette activité leur permet de générer des marges supérieures et de fidéliser des clients. Un marché secondaire, certes, mais qui est rapidement devenu un relais de croissance pour les opérateurs.
Blé tendre : le Maroc renforce son alliance avec la Russie
Économie - Le Maroc a décidé de maintenir le soutien gouvernemental pour l’importation de blé tendre jusqu’à fin avril 2025.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024La loi de Finances 2025 publiée au Bulletin officiel
Économie - La loi de Finances 2025, promulguée par le Dahir n° 1-24-65 du 13 décembre 2024 a été publiée dans le Bulletin officiel.
Mbaye Gueye - 19 décembre 2024Le commerce extérieur au vert, malgré un déficit croissant
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM), a révélé que les exportations de biens marocaines ont connu une hausse de 6,2% à fin octobre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente.
Mbaye Gueye - 19 décembre 2024Les OPCVM atteignent 663,3 MMDH d’actifs nets à fin novembre 2024
Économie - Une hausse de 18,5% depuis le début de l’année, selon le rapport de la politique monétaire publié par Bank Al Maghrib.
Rédaction LeBrief - 19 décembre 2024L’inflation attendue à 0,8% au T4-2024 (BAM)
Économie - BAM a indiqué l’inflation au Maroc devrait revenir à 0,8% au quatrième trimestre (T4) 2024, après 1,3% le trimestre précédent.
Mbaye Gueye - 19 décembre 2024L’ACAPS renforce la protection des assurés, affiliés et adhérents
Économie - L'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) a publié son rapport annuel 2023.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Injaz Al-Maghrib : une assemblée générale sous le signe des réalisations et de l’avenir
Économie - L’assemblée générale ordinaire d’Injaz Al-Maghrib s’est tenue le 17 décembre 2024 au siège de Wafa Assurance, à Casablanca.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Banques : le besoin en liquidité atteint 131,6 MMDH au T3 2024
Économie - Le besoin en liquidité des banques marocaines a atteint 131,6 MMDH en moyenne hebdomadaire au troisième trimestre 2024
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Banque mondiale : le spectre d’une imminente crise de la dette
Économie - Dans son nouveau rapport sur la dette internationale, la Banque mondiale alerte sur le risque de surendettement des pays pauvres.
Manal Ben El Hantati - 12 décembre 2022Driss Guerraoui primé à Barcelone
Économie - Le professeur Driss Guerraoui, président de l’Université Ouverte de Dakhla, a reçu le Prix international du leadership en intelligence économique pour l’année 2024.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024CNT : Hamid Bentahar réélu
Économie - Hamid Bentahar se voit réélu pour un mandat de 3 ans à la tête de la CNT et Othman Ibn Ghazala élu vice-président générale.
Ilyasse Rhamir - 30 septembre 2024Guercif-Nador : une autoroute pour 5,5 MMDH
J.R.Y - 21 mai 2021HCP : la croissance de l’économie nationale devrait augmenter au T1-2023
Économie - Selon les projections du HCP, la croissance de l’économie nationale s’est située à 1,4% au dernier trimestre de 2022.
Rédaction LeBrief - 3 janvier 2023Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri
Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.
Farah Nadifi - 29 novembre 2024