Le Maroc a réellement pris un tournant historique. Son secteur automobile brille de mille feux. Surtout à l’export, où le pays se positionne comme leader du marché européen. En termes de production aussi, le Maroc sait attirer les investissements étrangers, via des entreprises européennes, américaines, chinoises ou encore japonaises. Selon une analyse sectorielle du Centre égyptien de réflexions et d’études stratégiques, ces entreprises ont trouvé au Maroc un environnement favorable. Les changements opérés en termes d’investissements, d’infrastructures ou encore de réglementation, ont fait du Maroc une destination de choix pour les sociétés opérant dans le domaine automobile.
L’industrie automobile est désormais un élément central de la stratégie de croissance économique du Maroc, générant des revenus d’exportation substantiels et contribuant à réduire le déficit commercial du pays. Cette industrie a favorisé le développement de partenariats internationaux et a été un moteur majeur de création d’emplois.
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Les exportations automobiles du Maroc ont connu une croissance significative, dépassant même celles du secteur du phosphate pour devenir la principale industrie du pays, à l’export. Les ventes de voitures vers l’Union européenne, en particulier vers la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, ont été particulièrement importantes, renforçant la position du Maroc entre l’Afrique et l’Europe.
Par ailleurs, cette position, des plus enviables, fait du Maroc, le premier pays en Afrique du Nord, deuxième en Afrique et troisième au niveau des pays arabes (ventes de voitures jusqu’en 2023).
Pour soutenir cette croissance, le Maroc a développé sa capacité de production et d’assemblage automobile, à hauteur de 700.000 voitures, avec des plans ambitieux pour augmenter cette capacité dans les années à venir. Le pays a également investi dans la diversification de ses activités industrielles liées à l’automobile, visant à créer une chaîne d’approvisionnement plus robuste et à favoriser le développement technologique.
Maroc – UE : numéro 1 de l’export automobile
Le rayonnement du pays ne cesse d’augmenter grâce, entre autres, à l’export. En 2023, l’industrie automobile du Maroc a poursuivi sa croissance impressionnante en générant 13,7 milliards de dollars grâce à ses exportations de voitures, marquant ainsi une augmentation significative de 30,2 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance remarquable a été propulsée par une expansion des ventes dans les segments de la construction, du câblage, et des intérieurs de véhicules et des sièges, selon un bulletin de l’Office des changes datant de janvier 2024.
Cette performance record dépasse largement les chiffres de l’année 2022, où le Maroc avait exporté des voitures pour 11 milliards de dollars et produit 464.864 voitures. En 2023, la production a atteint 535.825 voitures, consolidant ainsi la position du Maroc en tant que principal exportateur automobile. Les recettes générées ont dépassé la barre des 111 milliards de dirhams (environ 13 milliards de dollars) réalisés en 2022.
Le Maroc a également consolidé sa position en tant que principal exportateur de voitures vers l’Union européenne, dépassant des géants tels que la Chine, le Japon et l’Inde. Cette avancée stratégique est le fruit des investissements et des implantations de grandes entreprises étrangères telles que Renault, Snop, GMD, Bamesa, Delphi, Yyazaki, Sews, Saint-Gobain, et plus récemment Stellantis (anciennement PSA).
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Bien que les chiffres de production et d’exportation aient enregistré une légère croissance en 2023, avec 161.504 véhicules vendus, cela représentait une hausse de seulement 0,1 % par rapport à l’année précédente. Comparé à 2021, les ventes étaient en baisse de 7 %. En 2021, le secteur avait enregistré une croissance spectaculaire de 30 % avec 175.360 véhicules vendus.
L’essor de l’industrie automobile au Maroc est également soutenu par la montée en puissance des écosystèmes locaux, favorisant une intégration plus forte du secteur. En 2021, le taux d’intégration de l’industrie automobile avait atteint 63 %, soulignant ainsi une tendance vers une meilleure organisation des acteurs de l’industrie, renforçant leur compétitivité, leur qualité et leur réactivité sur le marché.
Mais le Royaume ne se repose pas sur ses lauriers. Il met, en plus de sa stratégie actuelle, l’accent sur la production de composants automobiles complexes à forte valeur ajoutée, ainsi que sur le développement de voitures électriques et autonomes. Une manière pour le pays de rester compétitif et de se positionner pour l’avenir dans le secteur automobile mondial.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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