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En cette période d’été, avoir quelques sous de plus dans sa bourse peut changer la donne. Alors comme convenu lors de la signature de l’accord tripartite entre le gouvernement, le patronat et les centrales syndicales, les équipes de Aziz Akhannouch vont procéder à l’application de l’augmentation des salaires. Le 4 juillet passé, le gouvernement a adopté une série de projets de décrets pour mettre en œuvre les engagements du dialogue social. Ces décrets ont pour objectif de réviser les montants de certaines indemnités réglementaires pour différentes catégories de fonctionnaires, afin de leur permettre de bénéficier de l’augmentation générale des salaires de la fonction publique.
De ce fait, une augmentation de 1.000 dirhams sera allouée aux fonctionnaires du secteur public qui n’avaient pas pu bénéficier d’une revalorisation comme les médecins et les enseignants de l’éducation nationale. Ainsi, ce montant sera versé en deux étapes, avec une première tranche de 500 dirhams à partir ce mois de juillet 2024 et la seconde moitié en juillet 2025.
Cette initiative ne concerne pas seulement les 1.250.000 travailleurs de la fonction publique, elle touche également 3 millions de salariés du secteur privé. Au total, 4.250.000 personnes seront impactées positivement par cette décision.
Lire aussi : Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires
En même temps, le gouvernement a approuvé une nouvelle augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 10%. Cette augmentation sera mise en œuvre progressivement, avec une première phase de 5% prévue pour janvier 2025, suivie d’une autre de 5% en janvier 2026. Cette initiative portera le SMIG à 3.422 dirhams, un pas significatif vers une rémunération plus juste pour les travailleurs du secteur privé.
Le secteur agricole bénéficiera également d’une hausse de 10% du salaire minimum (SMAG), étalée sur deux périodes. Une première augmentation de 5% entrera en vigueur en avril 2025, suivie d’une autre de 5% en avril 2026. Cette démarche vise à assurer une meilleure rémunération aux travailleurs agricoles, souvent confrontés à des conditions économiques difficiles.
Réforme fiscale
Par ailleurs, une réforme importante de l’impôt sur le revenu a été annoncée. Le seuil d’exonération des salaires a été relevé à 6.000 dirhams, comparé aux 5.000 dirhams précédemment établis. De plus, le taux d’imposition maximal sur le revenu sera réduit d’un point, passant de 38% à 37%. Cela se traduira par un bénéfice mensuel estimé entre 150 et 400 dirhams pour les salariés concernés, à partir de janvier 2025.
Cet accord est salué comme une avancée significative pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs marocains et renforcer la protection sociale dans le pays. Il témoigne de la capacité des acteurs sociaux à travailler ensemble pour trouver des solutions viables et équilibrées face aux défis économiques actuels.
Lire aussi :Réformes sociales : équité ou illusion ?
Il faut noter que ces mesures sont destinées à stimuler la croissance économique en augmentant le pouvoir d’achat des ménages. Elles illustrent également l’engagement du Maroc à promouvoir des conditions de travail justes et équitables pour tous ses citoyens.
Pour rappel, le chef du gouvernement avait officiellement signé l’accord de la session d’avril 2024, en présence des représentants des centrales syndicales. Il s’agit de Miloudi Moukhariq de l’Union marocaine du travail (UMT), Enaam Mayara de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et Abdelkader Zaier de la Confédération démocratique du travail (CDT). Les organisations professionnelles des travailleurs étaient également représentées, avec la participation de Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et de Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER).
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