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Une Libanaise a braqué une banque mercredi à Beyrouth, réclamant son argent bloqué par la banque à cause de la crise économique qui secoue le pays depuis trois ans. Salih Hafez, 28 ans, serait repartie avec plusieurs milliers de dollars dans l’espoir de payer les soins de sa sœur atteinte d’un cancer. Dans des images du braquage qu’elle a diffusées en direct sur les réseaux sociaux, on entend la femme demander en criant aux employés d’une succursale de la Blom Bank de lui débloquer une somme d’argent.
«Je suis Sali Hafez, je suis venue aujourd’hui… pour récupérer l’argent de ma sœur qui est en train de mourir à l’hôpital», dit la jeune femme dans la vidéo. «Je ne suis pas là pour tuer ou mettre le feu… Je suis là pour réclamer mes droits», ajoute-t-elle.
Dans une interview accordée à un média local après le braquage, Sali Hafez assure avoir récupéré environ 13.000 des 20.000 euros déposés par sa famille dans la banque. Les soins de sa sœur coûtent 50.000 euros, précise-t-elle.
De nombreux épargnants sont désespérés face à l’impossibilité de retirer leurs économies bloquées à la banque depuis trois ans. La livre libanaise a perdu plus de 90% de sa valeur et 80% de la population a plongé dans la pauvreté depuis 2019.
Des incidents éclatent régulièrement depuis 2019 entre employés de banque et épargnants incapables de récupérer leur argent. Ce mercredi, un homme a également braqué une banque dans la localité d’Aley, au nord-est de la capitale, selon l’Agence nationale d’information (Ani), avant d’être arrêté.
Le mois dernier, un épargnant a été acclamé par la foule après avoir fait irruption dans une banque à Beyrouth, réclamant, fusil à la main, ses plus de 200.000 euros d’économies, pour payer les frais d’hospitalisation de son père. La banque avait fini par lui donner près de 30.000 euros et il s’était rendu aux autorités. Il n’a pas été poursuivi.
En janvier, un autre épargnant avait pris des otages dans une banque dans l’est du pays. Selon des médias locaux, il a finalement récupéré une partie de son argent, avant de se rendre à la police.
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