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Les travaux des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), qui ont débuté le lundi 9 octobre dans la ville ocre, se poursuivent pour la quatrième journée consécutive.
Au cours de cet événement d’envergure mondiale, qui fait son retour en Afrique 50 ans après sa dernière édition sur ce continent, les principaux acteurs économiques et financiers du monde se réunissent pour discuter des enjeux majeurs tels que les politiques de financement, la croissance économique et le changement climatique. Cette grand-messe incontournable rassemble plus de 12.000 participants venus des quatre coins de la planète, dont environ 4.500 représentants des 190 délégations officielles dirigées par les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales.
Au programme de ces assemblées, on trouve des panels, des séminaires et des rencontres abordant diverses questions, notamment la crise énergétique, les défis climatiques, la migration, la coopération internationale, la relance après la pandémie de Covid et la fragmentation politique et économique à l’échelle mondiale.
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L’innovation, une priorité pour le Maroc
La troisième journée de l’événement a été ponctuée par une série de discussions et de rencontres animées par des expertes de divers domaines. Lors de sa participation, mercredi 11 octobre, à un panel intitulé « Africa : The innovation engine », la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a souligné l’engagement du Maroc en faveur du développement de l’innovation et de la technologie.
La ministre a mis en avant les initiatives ambitieuses du Maroc en matière de promotion de l’innovation et de la technologie. Elle a notamment évoqué le programme « Innov Invest » lancé en partenariat avec la BM, qui a contribué à la création d’un écosystème complet et équilibré pour soutenir les start-ups sur les plans technique et financier. Elle a également plaidé en faveur d’une collaboration renforcée pour exploiter pleinement le potentiel de l’innovation et des technologies.
En outre, la ministre a insisté sur l’importance de redoubler d’efforts pour créer des environnements propices à l’émergence et à la croissance des entreprises innovantes. Elle a plaidé pour la mobilisation de ressources financières substantielles, notamment d’origine privée, en mettant en avant l’importance de l’assistance technique, du renforcement des capacités et de la promotion de la culture entrepreneuriale parmi les jeunes.
En abordant la dimension africaine de l’innovation et de la technologie, la responsable a relevé la nécessité de renforcer le dialogue et de favoriser le partage des connaissances et de l’expérience entre les pays du continent afin d’orienter au mieux les efforts. Elle a conclu en mettant en avant le vaste potentiel de développement technologique et d’innovation en Afrique, soulignant l’opportunité de libérer l’énergie créative du continent pour mettre l’innovation au service de son développement.
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Le financement, clé de résilience face aux chocs économiques
Lors d’un panel axé sur le thème « Financer la résilience, la croissance et la prospérité partagée, » les participants ont mis en avant le rôle essentiel du financement pour renforcer la résilience face aux chocs économiques qui ont affecté le monde ces dernières années. L’impact de la pandémie et de la guerre en Ukraine sur la croissance économique et les indicateurs macroéconomiques à l’échelle mondiale a été souligné.
Alvaro Lario, président du Fonds international de développement agricole (FIDA), a noté les changements importants dans le contexte économique, notamment en termes d’inflation, de dette et de fiscalité, et a appelé à une réforme de l’architecture du financement. Il a également mis en évidence la prise de conscience croissante de l’importance de la souveraineté alimentaire en tant que question de sécurité nationale, soulignant que les réponses des institutions internationales demeurent insuffisantes pour répondre aux besoins de développement.
Pour sa part, Rania Al Mashat, ministre égyptienne de la Coopération internationale, a souligné l’importance de concevoir des politiques de financement basées sur des éléments communs à tous les pays en matière de développement, ainsi que la nécessité de la coopération entre les banques de développement multilatérales, les agences spécialisées et le secteur privé pour atteindre les objectifs de développement durable, notamment dans des domaines prioritaires tels que la sécurité alimentaire, la sécurité hydraulique et l’action climatique.
De son côté, Kevin Chika Urama, économiste en chef à la Banque africaine de développement, a noté la résilience accrue de l’Afrique par rapport au reste du monde, malgré les défis subsistants tels que la création d’emplois, les risques fiscaux et la dette, soulignant l’importance de rester vigilants.
À son tour, Mohamed Hettiti, directeur des opérations à OCP Africa, a mis en évidence l’accent mis sur la sécurité et la souveraineté alimentaires à la suite des récents chocs mondiaux, et a appelé à la mobilisation des investissements sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour l’Afrique. Il a souligné le rôle du Maroc, via le groupe OCP, dans la consolidation de ses capacités de production et la promotion des énergies renouvelables pour soutenir la sécurité alimentaire et le développement agricole en Afrique. Il a également souligné l’importance du secteur privé pour relever les défis du développement en raison de sa rapidité d’action, de son accès au financement et de sa capacité à cibler ses initiatives.
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Focus sur les leviers pour attirer les investissements
Par ailleurs, au cours d’un panel centré sur le thème « Mobiliser les marchés financiers en faveur du développement, » les participants ont examiné les moyens d’attirer plus d’investissements privés vers les pays en développement. Plusieurs obstacles entravant l’orientation des capitaux des institutions financières privées vers les marchés émergents et les économies en développement ont été soulevés.
Makhtar Diop, directeur général et vice-président exécutif d’IFC (International Finance Corporation – Société financière internationale), a identifié deux principaux défis : la taille des projets et l’incertitude liée à l’investissement. Il a noté que les incertitudes entourant le cadre réglementaire et la situation politique dans certains pays peuvent décourager les investisseurs, qui parfois ne disposent pas des ressources nécessaires pour évaluer les marchés et estimer le coût du risque.
De son côté, Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), a mis en lumière les efforts déployés par le Maroc pour réguler les marchés de capitaux, un aspect essentiel pour attirer des capitaux privés vers des projets dans les pays émergents. Elle a souligné la nécessité d’avoir un cadre de régulation clair, complet et évolutif, adapté à l’économie nationale et conforme aux normes internationales en matière d’information, de transparence et de définition. Elle a aussi mentionné des mesures visant à protéger les investisseurs, à établir des règles et à offrir une certaine flexibilité en fonction du marché, notamment le lancement de marchés de produits dérivés l’année prochaine et la révision de la législation pour l’adapter à la titrisation, en mettant l’accent sur le rôle du capital-investissement.
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Enfin, il convient de souligner que le Maroc a mis en place une importante logistique pour accueillir cet événement de portée internationale. Une mobilisation totale a été engagée pour assurer la pleine réussite de ces Assemblées, ce qui confirme le rôle du Royaume en tant que lieu d’accueil pour des événements de renommée mondiale.
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