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Il y a cinq mois, les organisations étudiantes ont mobilisé plus d’un million et demi de personnes, dont 800.000 dans la capitale argentine, selon les organisations étudiantes. Il s’agissait de dénoncer la rigueur budgétaire infligée par le gouvernement, en particulier sa décision de geler le budget des universités au niveau de 2023. L’inflation était, en effet, hors de contrôle.
Incapables d’affronter la hausse exponentielle des factures d’électricité, conséquence de la réduction significative des subventions accordées par l’État, plusieurs universités avaient été contraintes de faire cours dans le noir.
Aujourd’hui, les salaires des professeurs d’universités, sont profondément impactés par l’inflation et l’austérité budgétaire, étant au cœur des revendications. Actuellement, huit professeurs sur dix sont pauvres.
Intronisation de Javier Milei au pouvoir
Depuis l’entrée en fonction du président argentin Milei, les prix ont plus que doublé (+114%). Mais le salaire des universitaires n’a augmenté que de 48% (contre 62% en moyenne dans le secteur public et 87% dans le secteur privé). Les professeurs des universités d’Argentine sont les moins bien rémunérés de la région. Ce qui représente un paradoxe, étant donné que les universités argentines sont les plus prestigieuses du continent.
En effet, l’université de Buenos Aires (UBA) a formé cinq prix Nobel. Le Conicet, équivalent du CNRS en France, est le meilleur institut de recherche du continent et il est dans les vingt meilleurs au niveau mondial.
Le budget alloué à l’enseignement supérieur a en effet entamé sa chute sous le gouvernement de droite de Mauricio Macri (2015-2019). Ce qui avait conduit à d’impressionnantes manifestations à l’époque.
Conséquence de cette politique néfaste pour l’enseignement supérieur en Argentine : au sein de l’UBA, 8.000 professeurs travaillent ad honorem. Ce travail gratuit est souvent la première étape pour espérer, un jour, un poste de vacataire ou de professeur titulaire.
De grandes manifestations d’étudiants en blouse blanches démarrent actuellement devant la faculté de médecine, en direction du congrès. L’enjeu de la mobilisation est ainsi de secouer les parlementaires. Car il y a 15 jours, le Congrès et le Sénat argentins ont voté une loi qui actualise le budget des universités en fonction de l’inflation, laquelle dépasse actuellement, 236% par an. La mesure implique un coût équivalent à 0,14% du PIB, cependant le président argentin Javier Milei a immédiatement menacé d’utiliser son veto présidentiel pour bloquer le texte, afin de préserver le «déficit zéro».
Selon les données publiques publiées sur le site du ministère du capital humain, plus de 60% en moyenne des nouveaux inscrits dans les universités sont les premiers et premières diplômées de leurs familles.
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