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Pour Aïd Al-Fitr de cette année, le gouvernement a décrété un congé exceptionnel le vendredi 12 avril 2024, conformément à l’article 3 du décret n° 2-05-916 du 20 juillet 2005, qui a été depuis modifié et complété. Cette décision affecte les employés des administrations publiques et des collectivités territoriales, permettant ainsi une pause dans leurs activités professionnelles pour la célébration de cette fête.
En plus de l’administration publique, la mesure englobe également les secteurs bancaire et éducatif, entraînant la fermeture des banques et des établissements scolaires. L’intention est de créer un congé étendu qui facilite les rassemblements en famille et atténue les embouteillages habituellement observés pendant les festivités de l’Aïd, offrant ainsi aux citoyens l’opportunité de célébrer pleinement cet événement.
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Traditions et préparatifs festifs
Au Maroc, les préparatifs de Aïd Al Fitr commencent plusieurs jours avant la fin du Ramadan. Cette période est marquée par une activité intense et joyeuse au sein des familles marocaines, qui entament tout d’abord un processus de nettoyage et de rénovation de leurs foyers. Ce grand nettoyage est perçu comme un acte de préparation pour accueillir cette nouvelle période de l’année qui commence avec l’Aïd.
En parallèle, les familles accordent une grande importance à leur apparence pour l’Aïd. L’achat de nouveaux vêtements ou la préparation de tenues spéciales pour l’occasion sont des pratiques courantes, reflétant le thème du renouveau et de la célébration. Les gens veulent se montrer sous leur meilleur jour pour les prières et les visites familiales qui caractérisent cette fête.
Quant aux marchés, ils prennent vie de manière exceptionnelle pendant cette période. Ils se remplissent de couleurs et de saveurs, offrant un large éventail de gâteaux traditionnels et de friandises. Parmi les spécialités incontournables et les plus prisées figurent, le fekkas aux amandes, les boulettes à la noix de coco, la ghriba bahla, les cornes de gazelle, les tartelettes à la confiture et d’autres petits biscuits croquants sont parfaits pour accompagner un bon verre de thé à la menthe.
Le jour de l’Aïd, les mosquées se préparent également à accueillir les fidèles pour la prière qui se déroule peu après l’aube. Ce moment fort de communion rassemble les gens dans une atmosphère de dévotion collective, marquant officiellement la fin du Ramadan et le début des festivités de l’Aïd. Ce moment de prière collective est une expression puissante de la foi et de l’unité communautaire, lançant les célébrations dans une atmosphère empreinte de piété et de joie partagée.
Solidarité et visites familiales
Aïd Al-Fitr joue un rôle important dans le renforcement des liens familiaux. Cette fête est un moment privilégié pour exprimer l’amour, le respect et l’attention envers les membres de la famille, en particulier ceux qui sont âgés ou malades. Les visites familiales qui suivent la prière matinale de l’Aïd sont une tradition ancrée, offrant l’occasion de renouer et de consolider les relations familiales. C’est aussi le moment de partager des vœux de bonheur, de santé et de prospérité.
Les repas de l’Aïd reflètent également l’esprit de communauté et de partage. Le petit-déjeuner, par exemple, est une affaire somptueuse et joyeuse, avec des plats tels que le msemen (crêpes feuilletées), le baghrir (crêpes mille trous), accompagnés de miel, d’olives, de fromage, et du thé à la menthe. Au-delà du petit-déjeuner, la journée continue avec des repas partagés, où famille et amis se rassemblent pour savourer divers plats, échanger des histoires, rire et célébrer ensemble.
Enfin, la Zakat Al-Fitr est une autre dimension importante de cette période. Elle souligne valeurs de compassion et de solidarité. Cette aumône, donnée avant la prière de l’Aïd, est destinée à purifier les jeûneurs des fautes commises durant le Ramadan et à aider les plus démunis. Elle assure que personne n’est laissé pour compte lors des célébrations, permettant à tous, quel que soit leur statut social, de célébrer cette fête avec dignité et joie.
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