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La célébration de l’Aïd Al-Fitr est profondément enracinée dans les coutumes et les pratiques traditionnelles du Maroc. Certes, elle varie quelque peu en fonction de la région du pays, cependant, la doctrine sous-jacente de la fête est basée sur la doctrine malikite. C’est l’une des quatre principales écoles de jurisprudence islamique sunnite.
Conformément à la doctrine malikite, les fidèles doivent se rassembler dans les mosquées dans la soirée du 29ᵉ jour du mois sacré. Ainsi, ils tentent ensemble d’entrevoir la nouvelle lune et confirmer si Ramadan va prendre fin au bout de 29 ou de 30 jours. Malgré l’évolution de la technologie, et la possibilité des astronomes à prédire la date de l’Aïd, les Marocains attendent l’affirmation du ministère des Habous et des Affaires islamiques que la nouvelle lune a bien été observée à l’œil nu.
Le jour de l’Aïd
Le matin de la fête, les musulmans se réveillent tôt pour effectuer les prières de l’aube, puis celle de l’Aïd. La prière de l’Aïd est généralement accomplie dans des espaces publics et les mosquées sont souvent décorées de manière festive pour l’occasion. Pour cette fête d’exception, les Marocains portent des vêtements neufs : les femmes s’habillent en caftans et robes traditionnels, tandis que les hommes sortent leurs nouvelles djellabas et babouches du placard.
Comme souligné au début du texte, la famille et les rassemblements familiaux sont au cœur de cette fête. Il s’agit d’une autre tradition importante d’Aïd Al-Fitr. Les Marocains rendent visite à leurs proches et à leurs amis pour échanger des vœux et des salutations, se souhaitant un « Aïd Moubarak » (Joyeuse fête).
Les cadeaux de l’Aïd Al-Fitr et la solidarité musulmane
Les enfants reçoivent lors de cette fête des cadeaux ou de l’argent de leurs parents, leurs grands-parents ou leurs oncles et tantes. De leur côté, les adultes s’offrent, parfois, entre eux des gâteaux sucrés et/ou salés ou encore un peu de bois de “Oud”. Quintessence du voyage olfactif dans plusieurs pays d’Orient, ce bois est une matière très prisée et son prix dépasse celui de l’or. Il est rare, très cher et l’offrir en cadeau à beaucoup de valeur.
Par ailleurs, la solidarité et l’entraide font partie de la célébration d’Aïd Al-Fitr, notamment la “zakat”. Cette dernière est une aumône versée annuellement en vertu des règles de solidarité de l’Islam. Tous les ans, tout musulman dont la richesse dépasse le Nissâb (seuil qui correspond à la valeur monétaire de 85 g d’or), doit s’acquitter de 2,5% du montant total de ses avoirs sur une année lunaire ou bien 2,579% si l’on se base sur l’année solaire. Ce soutien financier est une obligation pour tous les fidèles.
De nombreux Marocains offrent en plus de la nourriture, de l’argent ou des vêtements aux pauvres et aux nécessiteux. D’ailleurs, ils organisent souvent des campagnes pour répondre aux besoins des démunis dans les quartiers les plus pauvres.
L’art culinaire
Enfin, on ne peut pas parler de l’Aïd Al-Fitr sans parler des gâteaux et plats traditionnels préparés spécialement pour cette occasion. Côté sucré, l’on prépare beaucoup d’amuse-bouches à base ou contenant de la pâte d’amande, notamment les célèbres cornes de gazelles ou “briwates” au miel ou encore “ghribates”. S’agissant des plats principaux et notamment salés, couscous, tajine, poulet grillé… sont présentés, selon les mœurs et coutumes de chaque région. Les familles et les amis se réunissent habituellement pour partager ces plats délicieux et passer un moment convivial ensemble.
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