Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
À l’occasion de Aïd Al Adha, les prix des moutons ont connu une augmentation par rapport à l’année précédente, constituant un véritable coup dur pour le portefeuille des Marocaines, en particulier ceux aux revenus modestes. Depuis quelques années, cette fête voit son aspect financier devenir de plus en plus contraignant et les ménages, déjà éprouvés par la conjoncture économique actuelle, se retrouvent face à une hausse des prix qui dépasse les prévisions et les budgets alloués pour cette occasion.
Bien que l’offre en ovins destinés au sacrifice soit variée sur les marchés, l’achat d’un mouton représente un effort financier considérable. Les prix restent relativement élevés, comparativement à ceux de l’année dernière. Pour cette année, il faudra débourser près de 1.000 DH de plus pour acquérir un mouton. Une situation qui crée une pression supplémentaire sur les budgets familiaux, poussant certains à renoncer à l’achat du mouton traditionnel ou à chercher des alternatives moins coûteuses.
Lire aussi : Aid Al-Adha : sur 492 abattoirs, seuls 17 sont agréés
Le budget de l’Aïd : le dilemme des familles marocaines
Des témoignages recueillis par LeBrief révèlent les difficultés rencontrées par les acheteurs de moutons cette année. Saadia, habituée à payer environ 4.000 DH pour un mouton de la race Sardi, a cette fois-ci déboursé 5.000 DH, un montant inédit pour elle. Cette augmentation du prix a surpris Saadia, qui n’avait jamais eu à payer autant pour un mouton destiné au sacrifice de l’Aïd. Elle se trouve maintenant face à une dépense imprévue qui pèse lourdement sur son budget.
De son côté, Abdelkarim, employé dans une société, a quant à lui payé 4.500 DH pour un mouton de la race Bergui, alors qu’il l’achetait habituellement autour de 3.300 DH. Cette situation n’est pas unique : la flambée des prix a même poussé certains ménages à renoncer à l’achat du mouton, faute de moyens, et à se contenter d’acheter de la viande pour célébrer l’Aïd.
En termes de prix, les moutons se négocient cette année entre 3.000 et 7500 DH voire 8.000 DH. Cette fourchette de prix, nettement plus élevée que l’année précédente, reflète l’impact économique sur les consommateurs. Quant aux races importées, telles que les Mérinos espagnols, elles se vendent entre 1.800 et 3.000 DH. Bien que ces moutons soient moins chers et offrent une alternative plus abordable, les Marocains préfèrent généralement les moutons locaux. Une préférence enracinée dans les habitudes des ménages, surtout que les moutons locaux, comme les Sardi et les Bergui, sont réputés pour leur viande de très bonne qualité.
Lire aussi : Aïd Al-Adha : entre préparatifs accélérés et flambée des prix
Quid des prix dans les grandes surfaces ?
Les supermarchés offrent une alternative pour l’achat des moutons de l’Aïd, avec des prix et des races variées. Pour un Sardi, il faut compter 83 DH le kilo, 77 DH pour un Bergui et 67 DH pour un Mérinos. Par exemple, un petit mouton Sardi de 35 kilogrammes coûte près de 2.900 DH.
Il faut savoir que cette hausse des prix est expliquée par plusieurs facteurs, notamment l’augmentation des coûts de production et une relative pénurie sur le marché. Une situation qui pourrait influencer les comportements d’achat des ménages, désormais contraints de revoir à la baisse leurs attentes en termes de qualité ou de quantité.
L’impact de cette hausse des prix se fait donc sentir déjà à travers tout le pays à un peu plus de deux semaines de la fête du sacrifice. De nombreuses familles, déjà éprouvées par la crise économique et la montée des prix des produits de première nécessité, se retrouvent dans l’incapacité d’acheter un mouton pour l’Aïd.
Temps de lecture : 4 minutes
RPM 2024 : IA et photographie, révolution ou menace ?L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs et la photographie n’échappe pas à cette révolution. Les technologies basée… |
Urbanisation végétale des villes : quelles solutions environnementales ?Sous l'impulsion des associations écologistes, les autorités de Casablanca annoncent la fin de la plantation anarchique de palmiers sur les … |
VTC au Maroc : vide juridique et risquesCette lacune expose les utilisateurs à des risques importants, notamment en matière de sécurité, tout en engendrant une concurrence déloyale… |
Crise des étudiants en médecine : où en est-on ?Depuis le début de l’année 2024, la crise des étudiants en médecine s’enlise, malgré les efforts de médiation et de réforme engagés par le m… |
Don d’organes au Maroc : des progrès encore insuffisantsÀ l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe, célébrée chaque année le 17 octobre, le Maroc se trouve à un carrefour… |
Droit de grève : le CNDH se prononce sur le principe de «salaire contre travail»La ponction de salaire des grévistes est légale ! Avec cette position, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est rangé du côté … |
Bilan climatique 2023 : une année record pour le MarocL’année 2023 a marqué un tournant pour le climat du Maroc. Selon le rapport officiel de la Direction générale de la météorologie (DGM), 2023… |
Jonattan Harroch : la chute d’un magnat du sport au MarocSamedi, Jonattan Harroch, fondateur du groupe Nation Sportive, a été arrêté dans un palace de Casablanca. L’homme d’affaires se trouvait en … |