Des moutons © DR
Dans un peu plus d’un mois, Aïd Al-Adha sera célébré au Maroc et le rituel du sacrifice sera bien accompli cette année. Cependant, le contexte reste particulier étant donné que la conjoncture agricole est difficile cette année à cause de la sécheresse qui a touché de plein fouet le pays.
Les préparatifs ont d’ailleurs commencé il y a plusieurs mois, avec un programme de suivi aussi bien sur le plan de l’approvisionnement du marché en animaux destinés à l’abattage, qu’au niveau de l’état sanitaire du cheptel, et ce, en concertation avec les professionnels des filières ovine et caprine.
Lire aussi : Aïd Al-Adha : tradition et contemporanéité
Une autosuffisance assurée
Sur le plan de l’offre, les effectifs du cheptel ovin et caprin destinés à l’abattage de Aïd Al-Adha s’élèvent à 6 millions de têtes, en baisse comparativement à l’année dernière (8 millions de têtes). La demande est, quant à elle, estimée à 5,5 millions de têtes, ce qui montre que les disponibilités en animaux couvrent largement la demande cette année.
Pour ce qui est de l’état sanitaire des animaux, il est globalement bon dans l’ensemble des régions, grâce aux programmes de surveillance continus qui sont menés par les services vétérinaires relevant de l’Office national de sécurité sanitaire et alimentaire (l’ONSSA).
Des moutons plus chers ?
Combien le mouton ? C’est bien la question qui commence déjà à être posé. Et comme chaque année, à l’approche de Aïd Al-Adha, l’achat du mouton est désormais la principale préoccupation des ménages marocains. Si les producteurs et le gouvernement assurent et indiquent qu’il y en aura pour tout le monde, on se demande à quel prix ?
Une chose est sûre, la situation est tout autre cette année. Conséquence : les prix seront à la hausse, comparé à l’an dernier. Cela touche presque toutes les races de moutons, alors que ce n’est clairement pas à cause de la disponibilité de têtes. Cette nouvelle ne réjouit en rien les Marocains puisqu’elle va mettre à mal encore plus le portefeuille des ménages.
D’après le président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), M’hamed Karimine, les prix seront plus élevés de 10 à 15% par rapport à l’année dernière (de 700 DH à 5.000 DH et au-delà). Une hausse qu’il estime correcte compte tenu de la flambée des coûts de production.
Lire aussi : Aïd Al-Adha : une aubaine pour le secteur touristique
Mais pour certains éleveurs, cette progression ne pourrait en aucun cas compenser leurs charges qui ont nettement augmenté. Ils avancent plusieurs facteurs comme l’explosion des prix des aliments et autres intrants qui ont renchéri, naturellement, leurs coûts de revient. À cela s’ajoutent la faiblesse des précipitations et les difficultés financières déjà traînées auparavant.
De plus, cela se justifie, selon eux, par le fait que le Maroc fait face à une sécheresse longue de plusieurs années, ce qui a raréfié l’alimentation naturelle des cheptels. Fort heureusement, le cheptel est déclaré, pour l’instant, suffisant et en bonne santé, car si la rareté était venue s’en mêler, la fête aurait eu un goût beaucoup plus amer.
Pourquoi le Maroc a eu recours à l’importation ?
Comme c’est le cas pour les bovins, les moutons ont été aussi importés pour la première fois dans l’histoire du Maroc. En chiffres, ce sont quelque 100.000 têtes qui seront importées d’Espagne, de Roumanie, d’Italie et de Pologne.
Alors que l’offre en cheptel local dépasse largement la demande nationale, l’importation servira, selon le gouvernement, à stabiliser des prix, voire même à les faire baisser. Il s’agit d’une opération exceptionnelle évoquée par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, à l’occasion du Salon international de l’Agriculture (SIAM).
Selon ses dires, l’idée d’importer des moutons a pour objectif d’épargner les petites brebis qui sont les plus prisées à l’occasion de l’Aïd, mais pas que. Les têtes importées devraient soit servir d’animaux à sacrifier pendant la fête, soit elles seront envoyées aux abattoirs durant ces semaines qui nous séparent de l’Aïd afin de laisser le cheptel national intact.
MRE, qui ne veut pas de vous ?
DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024L’école marocaine, un rêve empreint d’inégalité
Société - Malgré des avancées notables, le Maroc continue de faire face à des inégalités éducatives importantes.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Casablanca intègre le C40 des villes engagées pour les actions climatiques
Société - La commune de Casablanca a annoncé son adhésion au réseau mondial C40 des villes, regroupant près de 100 villes engagées dans des actions climatiques.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Alerte météo : chutes de neige samedi et dimanche
Société - Des chutes de neige sur les hauteurs dépassant les 1.800 m, sont prévues dans certaines provinces du Royaume.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Quel est le vrai taux de chômage au Maroc ?
Société - Un jeune Marocain sur deux, âgé de 15 à 24 ans, vivant en milieu urbain, est au chômage selon BAM. Le HCP révèle un taux de 13,6 % et 21,3 % d’après le RGPH.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Latifa Akharbach défend le droit universel à l’éducation numérique
Société - Latifa Akharbach, présidente de la HACA, a souligné que l’éducation à l’information et au numérique doit être considérée comme un droit universel.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Radars fixes : 270 millions gaspillés, une enquête en cours
Société - La BNPJ enquête sur les anomalies relevées par la Cour des comptes concernant le marché public de radars fixes.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Migration : un nouvel axe Maroc-UE en construction
Société - Le Maroc et l’Union européenne (UE) s’apprêtent à franchir une nouvelle étape dans leur collaboration stratégique sur le dossier migratoire.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Les funérailles de Chama Zaz
Khansaa Bahra - 1 octobre 2020Héritage, la succession qui déchire
Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.
Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024Notes de route du Sahara
Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.
Rédaction LeBrief - 4 avril 2024L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?
Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.
Hajar Toufik - 18 mai 2023Busway de Casablanca : c’est parti !
Rédaction LeBrief - 1 mars 2024Nouvelles du Maroc
Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.
Rédaction LeBrief - 1 avril 2024Le racisme expliqué à ma fille
Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.
Rédaction LeBrief - 22 mars 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024