Accueil / Société

Aïd Al-Adha : le Marocain entre le marteau et l’enclume

Temps de lecture

Souks aux moutons à Taourirt © DR

Marquée par une crise économique difficile, l’année 2022 a modifié les tendances dans le monde entier. Au Maroc, à l’approche de la célébration de la fête de Aïd Al-Adha, les prix ne cessent d’augmenter. Sécheresse, crise en Ukraine, hausse des prix des produits alimentaires et non alimentaires… la conjoncture économique inquiète le citoyen marocain de plus en plus. Les prix des bêtes destinées au sacrifice pourraient en plus augmenter de 30%. Le point sur les dernières nouvelles liées à la célébration de Aïd Al-Adha.

Le contexte international a fortement aggravé la crise économique au Maroc. Après la pandémie, la sécheresse et les tensions géopolitiques, les prix ont augmenté, particulièrement ceux des produits alimentaires et des carburants. Cette hausse inattendue a affecté la situation économique et le pouvoir d’achat des citoyens. Les risques inflationnistes sont liés aussi à la crise dans la région de la mer Noire et la hausse des coûts des matières premières importées.

À l’approche de Aïd Al-Adha, prévue en début juillet, les questions autour des prix des bêtes destinées au sacrifice se multiplient.  Pour l’éleveur, il est légitime de hausser les prix à cause de la crise que connaît le monde rural. Du côté du citoyen, il est inconcevable de dépenser 30% de plus pour acheter les bêtes de sacrifices. Sans oublier les travailleurs qui ont perdu leurs emplois à cause de la pandémie et qui sont toujours au chômage.

L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a, quant à lui, révélé que plus de trois millions d’ovins et de caprins ont été identifiés jusqu’au 16 mai. Cette opération devrait concerner sept millions d’ovins et de caprins à l’instar de l’année précédente.

Lire aussi : ONSSA : plus de 3 millions d’ovins et de caprins identifiés jusqu’au 16 mai

Hausse significative du prix du mouton

De plus, l’Association nationale des éleveurs d’ovins et de caprins (ANOC) a déclaré que le prix enregistrera une hausse de 20 à 30%. Dans une déclaration au journal Le Matin, Abderrahmane Mejdoubi, président de l’ANOC, a précisé «que 2022 est une année difficile pour les éleveurs. D’abord, en raison de la rareté des pluies qui a fait renchérir les cours des aliments pour bétail et puis à cause du contexte international difficile marqué par une flambée quasi générale des cours des matières premières. Les éleveurs engraisseurs ont ainsi dû faire face à une envolée exceptionnelle des coûts de production».

Il faut également préciser que le monde rural fait face à une crise liée aux prix des aliments pour bétail. Ces derniers ont été multipliés par 2,5, voire même par 4 pour certains intrants.

Pour rappel, l’ONSSA a déclaré que la situation sanitaire du cheptel national est bonne. Elle est suivie en permanence par les services vétérinaires de l’office sur tout le territoire. De fait, l’opération de vaccination a permis d’immuniser 1.716.235 de bovins contre la fièvre aphteuse. Aussi, elle a permis de vacciner 16.102.681 d’ovins contre la clavelée et 3.606.627 contre la peste des petits ruminants (PPR).

Lire aussi : HCP : le prix à la consommation poursuit sa tendance haussière

Hajj 2022 : les conditions cette année

S’agissant du Hajj, la campagne de cette année coïncide avec la flambée des prix au Maroc et dans le monde arabe. La Commission royale chargée du pèlerinage a recommandé au ministère des Habous et des Affaires islamiques d’annoncer au public les frais du pèlerinage, une fois que les autorités saoudiennes auront dévoilé les tarifs des services de base et supplémentaires.

En revanche, la Commission a appelé à faciliter les procédures liées au transfert des frais de pèlerinage et à la délivrance de visas. Reste à découvrir la fourchette de ces prix.

Les frais du Hajj pourraient également enregistrer une hausse. À l’instar de l’augmentation des prix alimentaires et non alimentaires, ainsi que les prix des moutons destinés au sacrifice à l’occasion de Aïd Al-Adha, les Marocains feront face à une longue liste de dépenses inattendues. Une année qui s’annonce exigeante en termes de charges.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Etudes à l’étranger : assouplissement des mesures de changes

Société - L'Office des changes a publié la circulaire relative aux mesures d'assouplissement du régime de voyages pour études à l'étranger.

Rédaction LeBrief - 3 janvier 2025

Casablanca: 100 Dhs d’amendes pour les pollueurs

Société La commune de Casablanca prépare le lancement d’une "police de la propreté" pour lutter contre l'incivisme de certains citoyens.

Mouna Aghlal - 3 janvier 2025

Génération Bêta : au carrefour du futur et de l’espoir

Société - Après les Millennials, la génération Z et les Alpha, une nouvelle cohorte s’apprête à voir le jour : la génération Bêta.

Ilyasse Rhamir - 2 janvier 2025

Innovation et sécurité : Tanger au cœur des réseaux intelligents

Société - Les villes de Tanger et Chefchaouen accueilleront, les 10 et 11 avril, la 8e édition de la Conférence internationale dédiée aux réseaux, aux systèmes intelligents et à la sécurité.

Ilyasse Rhamir - 2 janvier 2025

RAM : Rabat – Dakhla enfin connectées

Société - RAM étoffe son réseau domestique en inaugurant une nouvelle ligne directe entre Rabat et Dakhla à partir du 15 janvier 2025.

Rédaction LeBrief - 2 janvier 2025

Jours fériés et vacances scolaires au Maroc en 2025

Société - L'année 2025 au Maroc est marquée par une riche variété de célébrations et de fêtes. Elles témoignent de la richesse culturelle du Royaume. 

Mbaye Gueye - 2 janvier 2025

Vers un système de santé renforcé d’ici 2030

Société - Le ministre de la Santé, a annoncé une augmentation de 88% des places pédagogiques dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire en 2024.

Ilyasse Rhamir - 2 janvier 2025

Réforme des retraites : vers un départ à 65 ans et le gel de la revalorisation des pensions

Société - La réforme propose de relever l’âge de départ à la retraite à 65 ans pour les secteurs public et privé, d’augmenter les taux de cotisation, et d’introduire un plafond unifié dans le système fondamental, équivalent à deux fois le salaire minimum.

Mbaye Gueye - 2 janvier 2025
Voir plus

Santé mentale au Maroc : briser les tabous, réformer le système

Société - Au Maroc, la santé mentale demeure un domaine préoccupant, longtemps négligé dans les politiques publiques.

Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024

Lutte contre la cyberviolence : le Maroc en première ligne

Société - La cyberviolence, dissimulée et dévastatrice, est devenue un enjeu majeur pour les autorités marocaines.

Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire