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Aïd Al-Adha : le gouvernement rassure, mais le citoyen subit

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Aïd Al-Adha 2024 : quand la tradition rencontre l’inflation © DR

Alors qu’il ne reste plus que quelques jours avant Aïd Al-Adha, les prix du cheptel n’ont toujours pas baissé. Les prix des carburants, des produits alimentaires et non alimentaires, ainsi que de la nourriture du bétail, ont connu, cette année, une hausse tarifaire sans précédent. À Casablanca, les tarifs de l’hébergement et de l’abattage ont surpris les Marocains. Détails.

Plus que trois jours avant la fête de Aïd Al-Adha. Cette année est marquée par la flambée des prix partout dans le monde à cause du conflit politique entre l’Ukraine et la Russie. Au Maroc, la sécheresse, la hausse des prix des carburants et des produits alimentaires et non alimentaires ont aggravé la situation économique du pays.

Le gouvernement ne cesse de rassurer les citoyens depuis le début de cette crise. En revanche, à l’approche de l’Aïd, les tarifs pratiqués dans les marchés nationaux du bétail sont exorbitants. Pour l’année 2022, l’offre en ovins et caprins dépasse certainement la demande. Le ministère de l’Agriculture a indiqué que le nombre de bêtes destinées au sacrifice est estimé à près de huit millions, alors que les demandes ne dépassent pas les 5,6 millions. Une preuve tangible sur l’incapacité des Marocains à suivre les tendances haussières des prix.

Lire aussi : Aïd Al-Adha : quid des prix du cheptel

Le Conseil d’administration de l’ONSSA

Le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a présidé, ce mercredi à Rabat, le Conseil d’administration de l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Le directeur général de l’ONSSA, Abdellah Janati, a mis en avant certaines données relatives à Aïd Al-Adha. L’office a mis en place un dispositif renforcé de contrôle sanitaire des aliments pour animaux, de l’eau d’abreuvement, des médicaments vétérinaires et des fientes de volaille au niveau des élevages.

Sadiki a également fait état de l’identification de 7,2 millions de têtes ovines et caprines, ainsi que d’un enregistrement de 242.000 unités d’engraissement.

Lire aussi : Aïd Al-Adha : le Marocain entre le marteau et l’enclume

Les prix excessifs de l’abattage et de l’hébergement

Certaines régions du Royaume sont plus concernées par la hausse de prix que d’autres. À Casablanca par exemple, les prix de l’abattage et de l’hébergement dépassent, de loin, les attentes des citoyens.

Pour expliquer cela, la commune de Casablanca a annoncé qu’«à l’instar des années précédentes, l’abattage est assuré dans les conditions d’hygiène répondant aux normes de qualité préconisées par les instances compétentes. Casablanca Prestations offre aussi le service d’hébergement des animaux, aux étables des abattoirs, à partir de 48 heures avant le jour de Aïd Al Adha».

En revanche, les prix proposés ont suscité l’indignation des internautes sur les réseaux sociaux. L’hébergement est fixé à 24 DH la nuit, tandis que le prix de l’abattage s’élève à 240 DH. Ces tarifs sont considérés comme “absurdes” par les Casablancais.

S’agissant des rumeurs liées à l’octroi d’un éventuel soutien à l’occasion de l’Aïd, le gouvernement les a démentis catégoriquement. Aucune aide relative à Aïd Al-Adha n’a été attribuée. À cette occasion, le gouvernement a mis en place un ensemble de mesures pour assurer le bon déroulement des déplacements des citoyens. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a révélé que pour le transport ferroviaire, «un dispositif spécial sera programmé au cours de cette période avec 242 trains et 150.000 places au lieu des 220 programmés en temps normal». Pour le transport routier, «plus de 4.000 autorisations exceptionnelles seront accordées pour répondre aux besoins accrus au cours de cette période». 

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