Image d'illustration © DR
Attijari Global Research (AGR) vient de publier un nouveau « Research Report Macroeconomy » intitulé « Loi de Finances 2023 : entre pragmatisme, innovation et optimisme ».
Dans ce nouveau rapport, les analystes d’AGR estiment que la loi de Finances (LF) 2023 repose sur une approche réaliste intégrant de nombreuses nouveautés, mais qui pourrait être qualifiée d’optimiste.
En effet, «ce texte de loi s’applique à chercher un équilibre entre l’apport de solutions à un contexte international très compliqué, le respect des engagements du Royaume à l’égard des institutions internationales et la poursuite des chantiers structurants», soulignent-ils.
Lire aussi : Le taux de croissance fixé par le NMD irréalisable
Un budget d’investissement public en hausse de 22%
Tout d’abord, la LF se donne les moyens pour la relance de l’économie marocaine qui cherche une nouvelle dynamique de croissance, fait observer le document. Ce dernier note que le rebond post-crise Covid-19 a été de courte durée avec une prévision de croissance 2022 du PIB de 1,1% selon Bank Al-Maghrib (BAM) seulement contre 7,9% une année auparavant.
À cet effet, la demande intérieure, pilier de la croissance au Maroc, serait soutenue en 2023 notamment par un budget d’investissement public en hausse de 22% atteignant 300 milliards de DH (MMDH). À cela s’ajoutent une enveloppe dédiée à la compensation maintenue à un niveau significatif de 27 MMDH et une création de 28.000 postes budgétaires contre 27.000 en 2022.
De même, AGR note la poursuite des chantiers structurants, avec particulièrement la généralisation de la couverture médicale qui est à forte connotation sociale. Cela implique un surcoût budgétaire de 9 MMDH en 2023.
Aussi, le texte tient compte du respect des engagements à l’égard des institutions internationales, en mettant en place un plan de convergence des taux de l’impôt sur les sociétés (IS). Il élargit également la base des concernés aux exportateurs, aux entreprises opérant dans les Zones d’accélération industrielle et à Casablanca Finance City. Ces derniers verraient leur compétitivité réduite à l’international, estime AGR.
Lire aussi : Maroc : la Banque mondiale projette une croissance de 3,5% en 2023
Le Maroc avance à grands pas pour sortir de la zone grise du GAFI
En contrepartie, poursuit la même source, le pays avance à grands pas pour sortir de la zone grise du Groupe d’action financière (GAFI). En y parvenant, le Maroc compte évoluer dans le cercle des grandes économies qui peuvent prétendre à une Ligne de crédit modulable (LCM).
«Cette dernière est un moyen de financement qui, en comparaison avec la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) du FMI, n’a ni conditionnalité, ni limite supérieure. Ainsi, la LCM est réservée aux pays disposant d’un cadre de politique économique qualifié de « très fort »», explique AGR.
La LF 2023 intègre de nombreuses nouveautés. Contrastant avec quelques précédentes éditions, cette version 2023 de la LF dispose d’une réelle profondeur en matière de nouvelles mesures fiscales.
«On dénombre une cinquantaine de mesures articulées pour l’essentiel sur l’IS et l’impôt sur le revenu (IR), tandis que le traitement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des taxes locales semble être réservé aux prochaines éditions», relèvent les analystes d’AGR.
Par ailleurs, le vote de cette loi sans recours à l’article 77 de la Constitution représenterait un gage de la pertinence des mesures votées, estiment-ils.
Lire aussi : DTFE : un exceptionnel rebond de croissance en 2021
La LF 2023 prévoit une croissance économique de 4%
En outre, la LF 2023 pourrait être qualifiée d’optimiste. «Nous caractérisons les hypothèses de cette LF comme étant relativement optimistes. L’atteinte d’un niveau cible de croissance de 4% puis de déficit budgétaire de 4,5% du PIB demeure assujettie à un certain nombre de facteurs, dont certains difficilement maîtrisables», soulignent les analystes.
Et de relever que pour cette année 2023, la LF prévoit une croissance économique de 4%. Cette projection serait, dans son ensemble, plutôt satisfaisante après un faible crû en 2022 de 1,1%.
Force est de constater, conformément aux années précédentes, que l’économie marocaine a tendance à «se tertiariser». En effet, sa composante productive (secteur secondaire) évoluerait à un rythme inférieur à celui des services (secteur tertiaire) soit respectivement +2,7% et +3,4%, fait remarquer la même source.
Le spread de croissance serait tout de même moins prononcé qu’en 2022, avec un gap de croissance de 70 Points de base (PBS) en 2023 contre 260 PBS en 2022 sous l’impulsion des grandes industries exportatrices présentées dans la section suivante, ajoute AGR.
Maroc – Sénégal : un partenariat stratégique pour un avenir partagé
Afrique, Diplomatie, Économie - Le Maroc et le Sénégal réaffirment leur volonté de renforcer un partenariat économique solide, à l’occasion d’entretiens entre Nadia Fettah et Yassine Fall.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024Le ministère de l’Équipement accélère les études pour le tunnel d’Ourika
Économie - Le département de Nizar Baraka a annoncé, mardi, que son département travaille activement sur les études finales visant à déterminer le coût global du projet de tunnel d'Ourika.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Port de Tanger : les débarquements de pêche reculent de 30% à fin novembre (ONP)
Économie - Les débarquements de la pêche côtière et artisanale au port de Tanger ont chuté de 30% à 3.330 tonnes à fin novembre 2024, selon l’ONP.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Adjudication du 24 décembre : souscription de BdT pour 100 MDH (DTFE)
Économie - Un montant de 100 millions de dirhams (MDH) a été alloué en réponse à une offre globale de 2,25 milliards de dirhams, lors de l'opération d'adjudication des bons du Trésor (BdT) tenue ce mardi.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Le Maroc vise à atteindre 67% de routes en bon état d’ici 2027
Économie - Actuellement, 64% des routes marocaines sont en bon ou excellent état, l’objectif est d’atteindre un taux de 67% d’ici 2027.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024Maîtrise des prix : une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?
Économie - L'inflation devrait descendre à 1% en 2024. Quand cette maîtrise de prix sera-t-elle positive pour le pouvoir d'achat ?
Sabrina El Faiz - 25 décembre 2024Coupe du Monde 2030 : 35 villes en plein chantier
Économie - Le Maroc met les bouchées doubles pour accueillir la Coupe du Monde 2030, un événement qui promet de booster le développement à l’échelle nationale.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024LF 2025 : le gain aux jeux de hasard désormais imposé
Économie - À partir du mois de juillet 2025, tout gain réalisé grâce aux jeux de hasard deviendra imposable dans le champ de l'impôt sur le revenu (IR).
Mouna Aghlal - 24 décembre 2024L’avocat Hass arrive sur le marché géorgien
Économie - Trop cher pour les Marocains, mais au bon prix pour les Géorgiens. L'avocat Hass marocain fait son entrée sur ce nouveau marché.
Sabrina El Faiz - 3 avril 2024Plus de 10 millions de tonnes de céréales importées en 2024
Économie - La FNCL révèle la tendance des importations de céréales, ainsi que les principaux partenaires commerciaux du Maroc.
Mouna Aghlal - 3 janvier 2025Les ménages marocains dépriment
Hafid El Jaï - 15 octobre 2020Bourse de Casablanca : le MADEX n’existera plus en 2022
J.R.Y - 5 avril 2021Tourisme : « Maroc, Terre de Lumière » sacrée meilleure campagne publicitaire internationale
Économie - Nouvelle consécration pour l’ONMT, mardi 21 juin, à Madrid. L’institution a reçu le prix de meilleure campagne internationale pour "Maroc, Terre de Lumière".
Manal Ben El Hantati - 23 juin 2022Janvier 2025 : qu’est-ce qui change pour les ménages ?
Économie Pour janvier 2025, les ménages marocains verront leurs revenus augmentés, comme certains prix.
Mouna Aghlal - 2 janvier 2025Bourse : performances et perspectives pour 2025
Économie - 2024 a été une année charnière pour la Bourse de Casablanca, marquée par des performances contrastées parmi les entreprises cotées.
Ilyasse Rhamir - 3 janvier 2025