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Zlecaf : le Maroc adopte la dématérialisation des certificats d’origine

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Carte de l'Afrique © DR

À travers le système BADR, le Maroc va procéder à la dématérialisation des certificats. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique de modernisation et d’intégration économique du Royaume au sein de l’Afrique. Elle permet désormais d’établir les demandes de certificats d’origine lors de la déclaration d’exportation, intégrant des fonctionnalités spécifiques pour la saisie des informations conformes aux exigences de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), initiative phare de l’Union africaine.

La Zlecaf vise à renforcer les liens économiques et politiques intra-africains. Le libre-échange, en supprimant les protections étatiques sur la production, l’emploi, et les normes de consommation, ambitionne de créer un marché unique pour les biens et services, facilitant ainsi les échanges entre les pays africains.

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Le système BADR est une avancée majeure qui permettra de simplifier les procédures d’exportation, d’améliorer la traçabilité des échanges et d’harmoniser les pratiques commerciales au niveau continental. Le Maroc montre ainsi son engagement sérieux envers une intégration régionale accrue, avec l’espoir de voir les échanges commerciaux intra-africains se multiplier et s’intensifier.

Cependant, l’Afrique doit faire face à des disparités importantes qui persistent entre les différentes sous-régions du continent. L’Afrique australe, conduite par l’Afrique du Sud, domine avec 41,4% des échanges intra-africains, contre 25,7% pour l’Afrique de l’Ouest et seulement 6,6% pour l’Afrique centrale. Ces écarts soulignent l’importance des infrastructures matérielles et des politiques harmonisées pour une intégration réussie.

Lire aussi : Extension de la Zlecaf : une trentaine de pays ciblés en 2024

Sans oublier le contexte géopolitique et économique mondial qui pèse également sur le commerce africain. Selon le rapport d’Afreximbank, les bouleversements provoqués par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, ainsi que le ralentissement de la croissance en Chine et dans les pays développés, affectent la demande mondiale en matières premières africaines. La volatilité des prix du pétrole, particulièrement critique pour des pays comme le Nigeria, l’Angola et la Libye, continue d’influer négativement sur les performances commerciales de ces nations.

Face à ces défis, la dématérialisation des certificats d’origine représente un pas en avant vers une Afrique plus intégrée et résiliente, capable de tirer parti des opportunités offertes par le libre-échange et de s’adapter aux complexités du commerce international moderne.

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