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Zimbabwe : un projet de production de lithium déclenche un conflit avec la société chinoise Huayou

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Le plus grand raffineur de cobalt de Chine a acquis la mine de lithium Arcadia, située à proximité de Harare, au Zimbabwe, pour 422 millions de dollars au début de l’année. Il a par la suite annoncé qu’il compte investir 300 millions de dollars pour bâtir une mine et une usine de traitement permettant d’atteindre une capacité annuelle de 400.000 tonnes de concentré de lithium.

Cependant, la société chinoise a affirmé que la production de lithium de qualité batteries n’est «pas réalisable» dans le pays en raison d’une pénurie d’électricité et d’autres problèmes techniques.

Malgré les explications de Huayou, la Commission zimbabwéenne de la concurrence et des tarifs douaniers a conditionné l’approbation de l’installation d’une usine de fabrication de matériaux de batteries à la production locale de lithium de qualité batteries dans un délai de cinq ans.

«La transaction a été approuvée à la condition que l’entité fusionnée, ses filiales, ses sociétés affiliées et ses successeurs en titre s’engagent à produire du lithium de qualité batterie au Zimbabwe dans les cinq ans suivant la réception de cette décision», précise la Commission.

Cette condition va à l’encontre du projet de Huayou, qui prévoit de construire uniquement une usine de concentration pour traiter le minerai, et non un convertisseur pour un traitement ultérieur afin de produire du carbonate de lithium de qualité batteries.

«Pour la production de chaque tonne de carbonate de lithium de qualité batterie, il faut 2.800 kWh d’énergie verte renouvelable, 500 à 600 m³ de gaz naturel, 2,2 tonnes d’acide sulfurique concentré (98,5 %), 2 tonnes de carbonate de sodium de première catégorie, 20 kg d’hydroxyde de sodium de première catégorie, 4 tonnes de poudre de calcium lourd et 1,6 tonne de dioxyde de carbone de qualité alimentaire», a expliqué Huayou en mai dernier. Le raffineur a ajouté qu’«il existe une pénurie chronique de ces matériaux de base et auxiliaires en Afrique, et les coûts induits par leur importation seraient considérables et inabordables».

Pour l’analyste minier Paul Chimbodza, le Zimbabwe, qui applique une taxe de 5% sur les exportations de lithium brut pour promouvoir la transformation locale, doit tempérer ses «nobles» aspirations en matière de lithium de qualité batterie. Et de conclure : «Cette jeune industrie doit marcher avant de courir».

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