Zambie : rejet de l’accord de restructuration de la dette
Les créanciers officiels de la Zambie ont officiellement rejeté la nouvelle version de l’accord de restructuration de plus de 3 milliards de dollars de dettes. C’est ce qu’a révélé le ministère zambien des Finances, le 20 novembre dernier. Parmi ces créanciers, le comité coprésidé par la Chine et la France ainsi que le Fonds monétaire international (FMI). Ces derniers, estiment que les termes de l’accord ne sont toujours pas comparables à ceux de la restructuration bilatérale. Celle-ci devait s’élever à 6,3 milliards de dollars.
Des réserves exprimées dès le 13 novembre
Le FMI et les créanciers officiels de la Zambie avaient déjà émis des réserves le 13 novembre concernant la première version de l’accord avec les créanciers privés. Ils ont exprimé leur inquiétude quant à la violation du Cadre commun du G20 sur le traitement de la dette. Ce dernier stipule une équivalence des conditions de restructuration pour les créanciers privés et officiels. Pour le moment, les détails des réserves restent inconnus. Toutefois, des détenteurs d’euro-obligations pourraient bénéficier d’avantages financiers comparés aux créanciers officiels.
L’impasse menace l’économie de la Zambie
Le comité de détenteurs d’euro-obligations considère le rejet des créanciers bilatéraux comme un « obstacle majeur » au redressement économique de la Zambie. Un porte-parole du comité a même accusé les créanciers officiels de dicter des conditions dépassant leurs droits. Il ajoute que ce rejet met en péril la viabilité du cadre commun du G20 sur la restructuration de la dette. De ce fait, l’intransigeance des créanciers officiels est vue comme une menace existentielle pour l’économie zambienne dans son ensemble.