Wagner a gagné plus de 2,5 milliards de dollars grâce à l’extraction illicite d’or (rapport)
Un rapport du Conseil mondial de l’or (WGC), publié le 18 novembre, révèle que le groupe paramilitaire russe Wagner a encaissé plus de 2,5 milliards de dollars de l’extraction illicite d’or depuis le début de la guerre en Ukraine. Ces revenus proviennent principalement des mines et raffineries sous contrôle de Wagner dans des pays en conflit, comme que la République centrafricaine, le Mali, la Libye et la Syrie. Le métal précieux, souvent transporté via des bases militaires ou des centres internationaux de commerce, sert à financer les opérations militaires russes, explique le document.
Selon la source, l’implication de Wagner dans l’exploitation aurifère illégale illustre un phénomène plus large : l’exploitation des mines artisanales et à petite échelle (ASGM), par des groupes criminels et terroristes. Elle ajoute que cela représente environ 20% de la production mondiale d’or, cette activité essentielle pour 15 à 20 millions de mineurs artisanaux est souvent détournée par des organisations violentes. En Afrique subsaharienne et en Colombie, des groupes armés et des terroristes extorquent les communautés minières, privant les gouvernements d’importants revenus fiscaux. Au Soudan, ces pertes fiscales s’élèvent à environ 2 milliards de dollars par an.
Les dangers pour les communautés minières
Les mineurs artisanaux, souvent dépourvus de moyens, recourent à des substances toxiques comme le mercure ou le cyanure, mettant en péril leur santé et leur sécurité. L’absence de normes de sécurité entraîne des accidents fréquents, des maladies respiratoires et des violations des droits de l’homme, notamment le travail des enfants. L’exploitation illégale exacerbe également les conflits, renforçant les réseaux criminels et terroristes.
Pour contrer ces menaces, le rapport recommande une approche concertée entre gouvernements, organisations internationales et acteurs du secteur aurifère. Les mesures incluent la formalisation de mines artisanales et à petite échelle, la saisie des actifs liés au commerce illicite, le renforcement de la coopération judiciaire et la sensibilisation des consommateurs. Une meilleure intégration des communautés minières dans des chaînes d’approvisionnement légales pourrait contribuer à réduire les abus et à sécuriser une activité essentielle pour des millions de foyers.