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Virus de Marburg : ce qu’il faut savoir

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Un médecin de l'OMS prélève un échantillon oral sur une patiente, soupçonnée d'avoir la fièvre hémorragique de Marburg, à Kinguangua, en RDC, le 6 mai 2005. © CHRISTOPHER BLACK / WHO / AFP

Les autorités sanitaires du Ghana ont officiellement confirmé deux cas d’infections au virus de Marburg (MVM) dans le pays. Cette maladie hautement infectieuse a tué deux Ghanéens, testés positifs le 10 juillet dernier. De plus, 98 cas contact sont actuellement placés en quarantaine, a indiqué le service de santé du Ghana, précisant qu’aucun nouveau cas de MVM n’avait encore été détecté dans le pays.

En Afrique, d’autres personnes touchées par ce virus ont été signalées en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda. D’autres cas positifs ont également été détectés en Europe et aux États-Unis.

 

Qu’est-ce que la maladie du MVD ?

Selon les Centres américains de contrôle des maladies (CDC), cette maladie est une grave fièvre hémorragique. Identifié pour la première fois en 1967 en Allemagne, après des recherches sur des singes verts africains importés, le virus de MVM est de la même famille que l’Ebola.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une infection à ce virus «résulte initialement d’une exposition prolongée à des mines ou des grottes habitées par des colonies de chauves-souris Rousettus».

Une fois qu’un individu est contaminé, il peut propager la maladie par transmission interhumaine. Toute personne qui entre en contact direct avec le sang de ce dernier, ses organes ou l’un de ses fluides corporels, risque de contracter le virus.

 

Quels sont les symptômes ?

Avant la manifestation de la maladie, la personne contaminée ne montre aucun signe avant-coureur d’infection. Les CDC expliquent qu’après une période d’incubation de 2 à 21 jours, les symptômes du virus commencent enfin à apparaitre. Il s’agit (selon chaque cas) de fièvre, de frissons, de douleurs musculaires, d’une éruption cutanée importante sur la poitrine, le dos et l’estomac, de nausées, de vomissements, de douleurs thoraciques, de maux de gorge, de douleurs abdominales et de diarrhées aiguës.

D’après l’OMS, la majorité des patients qui souffrent d’hémorragies graves dans les premiers sept jours, risque généralement de ne pas se remettre de cette maladie. Ces derniers peuvent présenter aussi des fièvres élevées et soutenues ainsi qu’un changement d’humeur et comportement (confusion, irritabilité ou agressivité).

Dans les cas mortels, le décès peut survenir entre huit et neuf jours après les premiers symptômes, souvent après une perte de sang importante, indique l’OMS. L’agence onusienne explique aussi que les taux de mortalité ont varié de 24 à 88% lors des épidémies de MVM précédentes, dépendamment de la souche virale et de la gestion des cas.

La même source souligne que le virus hiberne chez certaines personnes, même après leur rétablissement, et il peut survivre dans les testicules ou à l’intérieur de l’œil. Chez les femmes, infectées pendant la grossesse, le virus peut rester dans le placenta ou chez le fœtus.

 

Comment peut-on le traiter ?

À en croire l’organisation onusienne de la santé, il n’existe pas de traitement curatif prouvé de la MVV. Cependant, il existe des soins de soutien et des traitements pour certains symptômes spécifiques. Les soins en question comprennent la réhydratation par voie orale et intraveineuse. Il s’agit aussi de toute une série de traitements potentiels, notamment à base de produits sanguins, de thérapies immunitaires et des traitements médicamenteux. Mais ces derniers sont en cours d’évaluation.

Les échantillons prélevés sur les patients sont considérés comme un «risque biologique extrême» et les tests de laboratoire «doivent être effectués dans des conditions de confinement biologique maximales», note l’OMS.

 

Existe-t-il un moyen de prévenir l’infection ?

Selon la Fédération mondiale de l’assurance maladie (GAVI), pour prévenir l’infection, «des mesures de contrôle extrêmement strictes sont nécessaires» afin d’empêcher les personnes contaminées d’entrer en contact avec d’autres.

Il faut également éviter de manger ou de manipuler la viande sauvage pour éviter la propagation du virus par les animaux. La sensibilisation des communautés et des professionnels de la santé est aussi essentielle, car elle peut conduire à de meilleures précautions contre l’expansion de la maladie.

En outre, l’OMS recommande aux homosexuels d’avoir des rapports protégés et de respecter les règles d’hygiène pendant 12 mois à compter de l’apparition des symptômes ou jusqu’à ce que tous leurs fluides corporels soient négatifs au virus.

Enfin, l’organisation préconise l’adoption de mesures de précaution dans les élevages de porcs pour éviter qu’ils ne soient infectés par contact avec des chauves-souris frugivores. Elle prévient que ces dernières pourraient être des hôtes potentiels pour la propagation de la maladie.

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