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Violences électorales : Ousmane Sonko appelle à la vengeance

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Décidément l’appel des organisations de la société civile pour apaiser les tensions n’aura servi à rien. Depuis le début de campagne pour les élections législatives, les scènes de violences se multiplient entre les militants des différents candidats en lice pour l’hémicycle.

Face à cette violence, le premier ministre, Ousmane Sonko et tête de liste du parti Pastef aux législatives, a invité ses militants à répondre de manière proportionnelle. «Que chacune des agressions subies par Pastef de leur part depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte», a-t-écrit dans un post sur Facebook.

Selon lui, son camp a subi plusieurs attaques à Dakar, Saint-Louis (nord) ou encore Koungueul (centre). Ousmane Sonko impute la responsabilité de ses agressions à des sympathisants du maire de Dakar Barthélémy Dias, qui dirige une coalition concurrente en lice aux élections législatives de dimanche, et a été condamné pour la mort d’une personne par balle en 2011 dans un contexte de violences politiques.

Lire aussi : Sénégal : la société civile se mobilise pour lutter contre les violences électorales

La tête de liste de Pasteef a ajouté que «Barthélémy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays». Cette déclaration est qualifiée par l’opposition comme un «appel au meurtre».

Il a lancé un appel pressant à l’Etat, qualifiant cette situation de «faillite» et menaçant de prendre des mesures pour résoudre le problème si l’État ne réagissait pas. La situation reste tendue avec des violences récurrentes depuis le début de la campagne électorale le 27 octobre.

Des heurts ont éclaté à Koungueul et le siège d’un parti d’opposition a été attaqué à Dakar. La coalition de Barthélémy Dias, Samm Sa Kaddu, a accusé Ousmane Sonko de vouloir instaurer un climat de terreur, le tenant responsable des attaques contre ses membres. Le président Macky Sall avait appelé à la modération, mais la violence persiste, rappelant les tensions qui ont marqué la politique sénégalaise ces dernières années.

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