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Violences au Mali : l’armée révèle enfin ses objectifs

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Des combattants touaregs à côté de pick-up équipés de mitrailleuses près de Kidal, dans le nord du Mali © AFP/photo d'archives.

Au Mali, une colonne de l’armée a été la cible d’une violente attaque de la part du Cadre stratégique permanent (CSP). L’initiateur de l’offensive se composait d’une centaine de véhicules des Forces armées maliennes (Fama) et de supplétifs russes du groupe Wagner. Il a mené cette opération à proximité de Tabankort, à plus de 200 km au nord de Gao. La colonne en question se dirigeait vers la région de Kidal. De nouveaux combats ont également éclaté près d’Anefis, à l’entrée de la région de Kidal.

Des versions contradictoires des affrontements

L’armée malienne et le CSP donnent des versions contradictoires des affrontements. Les combats du 5 octobre ont eu lieu à environ dix kilomètres au sud d’Anefis. Les militaires affirment avoir brisé le «rideau défensif» ennemi grâce à des actions aéroterrestres. Ils ajoutent qu’ils ont détruit plusieurs véhicules et causé un «bilan humain très important» parmi les combattants ennemis.

De son côté, le CSP dément l’arrivée des soldats maliens dans la localité d’Anefis et assure n’avoir enregistré que huit blessés. Les versions divergent et il est difficile de les vérifier de manière indépendante.

Des objectifs précis pour l’offensive au Mali

Par ailleurs, dans un communiqué, l’armée malienne précise pour la première fois les objectifs de son offensive. Elle vise «la reprise de toutes les emprises initialement aux mains des forces onusiennes». Il s’agit de bases militaires situées à Aguelhoc, Tessalit et à Kidal, fief des groupes touareg rebelles. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est censée quitter ces bases prochainement dans le cadre de son départ du Mali.

L’armée ne donne pas de détails sur l’ordre ou les échéances de ces reprises. Ces bases sont situées dans des zones contrôlées par le CSP en vertu du cessez-le-feu de 2014 et des arrangements sécuritaires inclus dans l’accord de paix de 2015. Les autorités maliennes de transition estiment que l’armée nationale doit désormais s’installer dans ces camps, conformément à sa présence sur l’ensemble du territoire national.

Bilans divergents des attaques précédentes

Le CSP accuse les soldats maliens et le groupe Wagner d’avoir tué 17 civils à Ersane, entre Tarkint et Anefis. De plus, le CSP donne son propre bilan des attaques menées contre les camps militaires de Bamba et Taoussa. Il affirme avoir tué au total 34 soldats maliens et en avoir capturé huit. L’armée malienne n’a pas communiqué de bilan officiel pour ces attaques, qu’elle avait pourtant affirmé avoir repoussées

La situation au Mali reste complexe et volatile, avec des affrontements fréquents entre l’armée et divers groupes armés, notamment ceux du CSP. La reprise des combats dans la région de Kidal représente un défi majeur pour le pays et le processus de paix en cours.

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