Ukraine-Mali : la rupture des relations, une décision « précipitée » selon Kiev
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a qualifié la décision de Bamako de rompre les relations diplomatiques avec Kiev de «courte vue et précipitée». Cette rupture survient alors que les autorités maliennes adoptent le diagnostic russe, affirmant que l’Ukraine est «néo-nazie». En réponse, Kiev accuse le groupe Wagner, soutenu par Moscou, d’utiliser des méthodes terroristes et d’être impliqué dans des crimes de guerre et des meurtres de civils en Afrique.
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Bamako considère désormais que tout soutien à l’Ukraine équivaut à soutenir le terrorisme dans le Sahel. Cette position a été influencée par des déclarations du porte-parole des renseignements militaires ukrainiens. Ce dernier a affirmé que l’Ukraine avait fourni des informations aux rebelles touaregs du CSP, contribuant à des succès militaires contre Wagner, notamment lors de l’attaque de Tinzaouatène fin juillet 2024. Celle-ci a entraîné la mort de militaires maliens et de mercenaires russes.
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Malgré cette situation, Kiev accuse Bamako de ne pas avoir fourni de preuves concernant l’implication de l’Ukraine dans ces affrontements. L’Ukraine insiste sur le fait que c’est la Russie qui «détruit l’architecture de la sécurité internationale», mettant en péril «le droit des pays africains à un avenir libre».