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UEMOA : ralentissement de l’inflation, mais poursuite du durcissement monétaire

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La BCEAO a réagi de manière proactive en augmentant son taux directeur pour maintenir l’inflation dans sa fourchette cible. Les signes de réduction des pressions sur les prix alimentaires à l’échelle internationale sont encourageants, mais des défis persistent en raison des conflits et de la faiblesse des monnaies dans certaines régions.

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a récemment annoncé une augmentation de son taux directeur de 25 points de base en septembre dernier. Cette décision est une réponse à l’objectif prioritaire de la BCEAO, qui vise à maintenir le taux d’inflation dans une fourchette cible comprise entre 1% et 3% à moyen terme. En septembre, le taux d’inflation dans la région est ressorti à 2,7% en glissement annuel, une nette amélioration par rapport à la hausse de 8,3% enregistrée à la même période en 2022. Cependant, il convient de noter qu’entre août et septembre, l’inflation a légèrement accéléré de 0,1 point de pourcentage.

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Une inflation dopée par l’alimentaire et le transport

Cette augmentation de l’inflation en septembre est principalement due à deux composantes essentielles : les produits alimentaires et le secteur du transport. Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 2,3%, comparés à 1,9% précédemment, tandis que les prix du transport ont connu une augmentation de 6%, contre 5% précédemment. Il est important de souligner que, malgré cette augmentation, le comportement des prix des produits alimentaires à l’échelle internationale laisse entrevoir une réduction des pressions sur les prix domestiques.

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En octobre, l’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui reflète la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a connu une baisse de 0,5% par rapport au mois de septembre. Sur une base annuelle, il a enregistré un repli significatif de 10,9%. Plus précisément, l’indice des prix des céréales a reculé de 1%, principalement en raison des prix du blé (-1,9%) qui étaient plus abondants que prévu aux États-Unis, et des prix du riz (-2%) en raison de la demande en importations qui s’est révélée globalement atone en octobre. Le riz avait atteint, en août, son plus haut niveau en 15 ans, augmentant de près de 10% en un mois à la suite de restrictions imposées par l’Inde sur ses exportations. De plus, l’indice des prix des huiles végétales a reculé de 0,7%, en grande partie en raison de la baisse des prix de l’huile de palme au moment où la production atteint son pic saisonnier dans les principaux pays fournisseurs.

Cependant, malgré ces signes encourageants de réduction des pressions sur les prix alimentaires, les conflits persistants et en intensification dans certaines régions ont un impact négatif sur la sécurité alimentaire. En outre, la faiblesse des monnaies dans de nombreux pays à faible revenu entrave la modération des prix internationaux des produits alimentaires. Selon la dernière édition du rapport « Perspectives de récolte et situation alimentaire », 45 pays dans le monde, dont 33 en Afrique, ont besoin d’une aide alimentaire externe pour faire face à l’insécurité alimentaire.

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