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UEMOA : 8.746 milliards FCFA levés sur le marché régional de la dette en 2023
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Pour financer leur dette budgétaire, les États de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont sollicité le marché financier régional. En 2023, les ressources mobilisées se sont élevées à 8.746 milliards FCFA (14,87 milliards de dollars) contre 8.806,7 milliards FCFA à fin 2022, indique la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans son rapport annuel 2023.
Selon le document, ce repli s’explique par «la baisse des obligations du Trésor (-27,2%), atténuée par l’augmentation des bons du Trésor (+105,8%)». Par ailleurs, le rapport met en évidence une préférence des investisseurs, notamment des banques, pour des titres de plus courte maturité.
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Le rapport précise que les États de l’UEMOA ont mobilisé 3.613,6 milliards FCFA sur le compartiment des bons du trésor. Ce montant représente 41,3% des ressources levées sur le marché financier régional. Il est nettement supérieur aux 1.755,8 milliards obtenus au cours de la même période en 2022.
Les investisseurs ont montré un fort intérêt pour les instruments de court terme, notamment les bons du Trésor avec des maturités entre 13 et 52 semaines. Selon le rapport, les émissions à 12 mois ont été les plus sollicitées, représentant 45% des bons émis, soit 1.624,7 milliards FCFA. Cet intérêt s’explique par les contraintes de liquidité des banques. Les États de l’UEMOA, émetteurs de ces bons, utilisent les fonds pour répondre à des besoins ponctuels de trésorerie.
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Concernant les obligations, les montants levés par les États de l’UEMOA sont passés de 7.050,9 milliards FCFA en 2022 à 5.132,4 milliards FCFA en 2023, une baisse due à une préférence pour des titres à plus courte échéance. La maturité de 3 ans a été la plus prisée (53,5%), suivie des échéances de 5 ans (19,6%) et de 7 ans (18,1%).
En 2023, les conditions de financement se sont resserrées, le coût moyen des ressources augmentant pour la plupart des maturités. La BCEAO attribue cette évolution aux tensions sur le marché des titres publics, à la normalisation de la politique monétaire et au faible appétit des banques pour les effets souverains. Le taux de rendement sur les bons a augmenté de 322 points de base, tout comme les taux des obligations.