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UA : la situation humanitaire de l’Afrique est « alarmante »
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Les dirigeants de l’Union africaine (UA) se réunissent, vendredi 27 et samedi 28 mai, en Guinée équatoriale dans le cadre de deux sommets. Ces réunions portent sur les crises humanitaires, la croissance du terrorisme et la prolifération des coups d’État dans le continent.
Ainsi, la capitale équato-guinéenne, Malabo, accueille ce vendredi le premier « sommet humanitaire extraordinaire » de l’UA. Selon le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, 113 millions d’Africains ont besoin d’une aide humanitaire urgente cette année. Parmi ces derniers, 48 millions sont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays.
L’UA estime que 15 pays sont particulièrement touchés par cette crise et nécessitent une aide d’urgence. De plus, poursuis la même source, les chocs climatiques et les conflits contribuent à l’augmentation « exponentielle » du besoin d’aide humanitaire du continent. S’ajoutent à cela les répercussions de la guerre en Ukraine, qui ont exacerbé les pénuries alimentaires.
Sur les plus de 30 millions d’Africains déplacés à l’intérieur de leur propre pays, plus de 10 millions sont des enfants de moins de 15 ans, déplore l’UA. Elle souligne que les conflits interethniques dans certaines régions aggravent l’insécurité alimentaire.
Le « cancer » du terrorisme
S’agissant de la réunion du samedi, elle sera consacrée aux « terrorismes et changements anticonstitutionnels ». La région du Sahel, le bassin du lac Tchad en Afrique de l’Ouest et l’Est de la République démocratique du Congo, entre autres, sont tous confrontés à des insurrections terroristes.
Le chef de l’UA a qualifié ce fléau de « cancer » infectant progressivement l’ensemble du continent, avec des conséquences économiques et sécuritaires douloureuses.
Par ailleurs, au cours des deux dernières années, les coups d’État au Mali, en Guinée, au Soudan et au Burkina Faso ont évincé les dirigeants élus et mis en place des régimes militaires.
Ces putschs ont suscité des condamnations et des sanctions de la part des organismes régionaux, de l’Union européenne et des capitales occidentales. L’UA a même suspendu ces quatre pays, les appelant à rendre le pouvoir aux civils. Selon Mahamat, les périodes de transition proposées par les juntes militaires ne sont que des « sources de dissensions et de tensions occasionnelles ». Cette hégémonie, souligne-t-il, n’est pas propice à la stabilité de ces États ni à celle de leurs voisins.