Accueil / Articles Afrique

Tunisie : un candidat à la présidentielle condamné à quatre ans de prison

Temps de lecture
Le rappeur K2 Rhym, candidat à l’élection présidentielle tunisienne © DR

Le rappeur Karim Gharbi et candidat à l’élection présidentielle tunisienne du 6 octobre 2024, a été condamné à quatre ans de prison en plus d’une amende de 5.000 dinars (1.500 euros). L’annonce a été faite par le porte-parole de la justice, Alaedine Aouadi. Le responsable a ajouté que le mis en cause a été privé de droit de vote et sera inéligible à vie.

L’ex-gendre du dictateur Zine el Abidine Ben Ali, renversé par la révolution tunisienne de 2011, avait annoncé fin juillet son intention de se présenter à l’élection présidentielle dans une vidéo, vêtu d’un costume d’homme d’affaires. Malgré les critiques sur ses tatouages et son style de vie tape-à-l’œil, il avait promu ces dernières années ses actions de charité en faveur d’orphelins, de familles en difficulté, d’hôpitaux et d’écoles.

Le tribunal de Jendouba a également prononcé des sentences contre plusieurs personnes de l’entourage du rappeur.

Lire aussi : Tunisie : Kais Saied limoge son premier ministre sans explication

Le 5 août, à la veille de la date limite de dépôt des candidatures, Karim Gharbi a révélé que les autorités avaient refusé de lui délivrer son extrait de casier judiciaire, le bulletin n°3 (B3), sans explication. Ce qui a empêché Gharbi de se porter candidat. Il a alors dénoncé : «Que signifie cela ? De quoi avez-vous peur ? Des urnes ? Pourquoi organiser des élections si vous ne permettez pas à tout le monde de participer ? Cet argent pourrait mieux être investi dans les hôpitaux, les écoles ou des projets pour les jeunes».

De nombreux candidats se sont plaints des obstacles rencontrés en vue de l’élection du 6 octobre. Certains sont confrontés à des difficultés à obtenir les 10.000 parrainages nécessaires, à se procurer le B3, et d’autres entraves administratives. D’autres opposants n’ont pas pu se présenter en raison de détentions, souvent pour des accusations de complot contre l’État.

Pour rappel, à ce jour, seuls deux candidats ont été présélectionnés pour faire face au président sortant Kaïs Saïed, accusé par ses détracteurs de dérives autoritaires : Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du parti Echaâb, et Ayachi Zammel, ancien député et homme d’affaires.

Recommandé pour vous

Soudan : un conflit territorial conduit deux tribus aux armes

Afrique, Politique - À cause d’un conflit territorial au Soudan, deux tribus dans l’État du Nil Bleu se sont affrontées avec des armes. Résultats : un lourd bilan de blessés et de décès.

La BAD en tête de l’indice de transparence de l’aide mondiale

Afrique, Politique - La Banque africaine de développement (BAD) est l’organisation la plus transparente au monde. Avec un score de 98,5, elle est désormais classée première sur 50 institutions de développement mondiales dans l’indice de transparence de l’aide de 2022.

G5 Sahel : le Tchad et le Niger engagés contre le terrorisme

Afrique, Politique - Les présidents tchadien et nigérien ont promis, mercredi 13 juillet à N'Djamena, de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour revitaliser la force conjointe du G5 Sahel.

Union africaine : après 20 ans d’existence, quid des réalisations et défis du bloc

Afrique, Politique - Le 9 juillet, l’Union africaine a célébré ses 20 ans d’existence. En deux décennies, elle a permis à ses 55 états membres de débloquer de plus en plus le potentiel de l’Afrique et d’assurer sa prospérité.

Burkina Faso : l’ex-président Blaise Compaoré de retour au pays après 8 ans d’exil

Afrique, Politique - Blaise Compaoré est arrivé jeudi à Ouagadougou, après 8 ans d'exil, où il doit, aux côtés des ex-chefs d'État burkinabè, participer à une réunion avec le nouvel homme fort du pays Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Burkina Faso : 1re visite de l’ex-président Compaoré après 27 ans d’exil

Afrique, Politique - L’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, va rentrer d’exil pour la première fois depuis son renversement lors d’un soulèvement en 2014. Il a été invité par la junte militaire au pouvoir à participer à une réunion avec plusieurs anciens présidents.