Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Politique / Tunisie : les déboires judiciaires de Ghannouchi se poursuivent

Tunisie : les déboires judiciaires de Ghannouchi se poursuivent

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

Le président du Parlement tunisien dissous et grand rival du président Kaïs Saïed a retrouvé sa liberté dans la soirée du jeudi 10 novembre. La justice du pays l’accuse de «blanchiment d’argent» et d’«incitation à la violence».

Ladite affaire remonte à juillet dernier. Les autorités compétentes avaient interrogé Rached Ghannouchi, dirigeant du parti Ennahdha, qui a dominé la politique tunisienne pendant une décennie. Elles poursuivent aussi d’autres membres de ce même parti pour leur implication dans des transactions suspectes. Instalingo, une société de production de contenu numérique, est à l’origine de ces opérations. Cette dernière fait l’objet d’une enquête depuis l’année dernière pour «complot contre la sécurité de l’État» et «incitation à la violence».

Après une audience de 14 heures, le juge d’instruction a libéré Ghannouchi, sans fixer de date pour la prochaine audience. Plus tôt dans la journée, l’homme de 81 ans est arrivé au tribunal de Sousse, où il a déclaré que l’affaire était un «dossier vide» et un «problème inventé». «Il s’agit d’une tromperie qui vise à détourner le peuple tunisien des vrais problèmes auxquels nous sommes confrontés», a-t-il lancé.

Ghannouchi a sévèrement critiqué le coup de force de Kaïs Saïed en juillet 2021. Dans ce «coup d’État», le président a limogé le gouvernement soutenu par Ennahdha et s’est emparé de toutes les prérogatives de l’exécutif. Il a également dissous le Parlement et fait adopter une constitution donnant à son propre bureau des pouvoirs presque illimités.

Par ailleurs, Rached Ghannouchi et d’autres responsables d’Ennahdha sont poursuivis dans une affaire distincte. Un dossier qui porte sur l’«envoi d’extrémistes» vers des zones de conflit. Au cœur du débat politique depuis des années, ce dernier a récemment refait surface. Ennahdha nie toutefois tout acte répréhensible.

En outre, la justice tunisienne a gelé les comptes bancaires de Ghannouchi et ceux de plusieurs de ses proches. Cela s’est produit après qu’un tribunal a émis une interdiction de quitter le territoire à son encontre en mai. Une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une autre investigation, concernant le meurtre de deux personnalités de gauche en 2013.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


COP29 : l'Afrique parle d'une seule et unique voix

COP29 : quand l’Afrique parle d’une seule et unique voix

Lors de la COP29, qui se tient du 11 au 22 novembre à Bakou , le continent …

Elections législatives: : Les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche

Élections législatives : les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche

Les citoyens sénégalais sont appelés aux urnes, ce dimanche, pour élire les…

Référendum Constitutionnel : le peuple gabonais face à son destin

Référendum constitutionnel : le peuple gabonais face à son destin

Les Gabonais sont appelés, ce samedi, à se prononcer sur un projet de Const…

Guinée équatoriale : près de 200 instructeurs militaires Russes déployés

Près de 200 instructeurs militaires russes déployés en Guinée équatoriale

Entre 100 et 200 instructeurs militaires russes ont été déployés en Guinée …

Le Sénégal revendique l'initiative de la fin de l'accord de pêche avec l'UE

Le Sénégal revendique l’initiative de la fin de l’accord de pêche avec l’UE

Apparemment entre l’enseignement supérieur et pêche, il n’y qu’un pas. Le m…

RDC : accord préliminaire du FMI pour une nouvelle aide de 2,8 milliards $

RDC : accord préliminaire du FMI pour une nouvelle aide de 2,8 milliards $

Le Fonds monétaire international (FMI) et la République démocratique du Con…