Tunisie : le chef d’Ennahda Rached Ghannouchi condamné à un an de prison
Arrêté le 17 avril dernier, le chef du mouvement islamo-conservateur tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été condamné lundi 15 mai à un an de prison pour « apologie du terrorisme ».
Ghannouchi (81 ans) est le principal opposant au président Kaïs Saïes. Il était placé sous mandat de dépôt à la suite de déclarations dans lesquelles il avait affirmé que la Tunisie serait menacée d’une «guerre civile» si les partis de gauche ou ceux issus de l’islam politique comme Ennahdha, y étaient éliminés.
Mais cette condamnation est liée à une autre affaire qui remonte à 2022. Elle fait suite à une plainte déposée par un syndicat policier l’accusant d’inciter les Tunisiens à s’entretuer pour avoir affirmé, lors des obsèques d’un leader d’Ennahdha, que le défunt «ne craignait pas les dirigeants ou les tyrans».
Outre la peine de prison d’un an, Rached Ghannouchi a été condamné à une amende de 1.000 dinars, soit près de 300 euros. L’homme politique a d’ailleurs refusé de comparaître devant la justice dans le cadre de cette affaire, rejetant ce qu’il a qualifié « de procès politique monté de toutes pièces ».