Tunisie : Kaïs Saïed condamne toute ingérence dans les affaires de son pays
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a fermement rejeté toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Tunisie. Lors de sa visite à Kairouan, dans le centre du pays, il a déclaré que la Tunisie ne tolèrerait aucune forme de tutelle ou de protectorat. Cette déclaration a été diffusée sur les réseaux sociaux de la présidence de la République.
Le président a souligné que la souveraineté nationale sera préservée, affirmant que les Tunisiens ont sacrifié leur liberté pour que leur pays soit libre et indépendant. Saïed a également assuré que la Tunisie est actuellement engagée dans une guerre de libération nationale contre la corruption.
Il convient de rappeler que les remarques du président tunisien interviennent peu de temps après un communiqué du parlement européen. Les parlementaires européens ont exprimé leur préoccupation quant à la dérive autoritaire de Saïed. Ils ont dénoncé aussi l’utilisation de la situation socio-économique désastreuse de la Tunisie pour renverser la transition démocratique du pays.
Le parlement a appelé les autorités tunisiennes à respecter les droits de l’Homme. Il a insisté sur libération de toutes les personnes détenues arbitrairement, dont les journalistes, les magistrats, les avocats, les militants politiques et les syndicalistes. Les parlementaires ont aussi appelé à mettre fin à la répression de la société civile dans le pays.
Notons que la Tunisie a célébré lundi le 67ᵉ anniversaire de son indépendance. Cependant, le pays est aujourd’hui en proie à une vague d’arrestations de personnalités influentes, y compris des figures d’opposition. Kaïs Saïed a répété à plusieurs reprises que le pouvoir judiciaire tunisien est indépendant. Mais pour ses détracteurs, il instrumentalise la justice pour traquer ses opposants.
Enfin, malgré le mouvement grandissant dans le pays, le président affirme que la Tunisie ne cédera pas sa souveraineté. « Elle continuera à travailler pour répondre aux revendications de son peuple », a-t-il martelé.