Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Politique / Tunisie : gel des comptes bancaires de plusieurs opposants du président

Tunisie : gel des comptes bancaires de plusieurs opposants du président

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Un tribunal tunisien a gelé les comptes bancaires des principaux opposants du président Kaïs Saïed, dont Rached Ghannouchi, le chef du parti Ennahdha.

Le Comité tunisien des analyses financières a ainsi publié le 6 juillet un communiqué informant les banques qu’elles doivent «appliquer immédiatement cette décision du juge d’instruction du pôle antiterroriste».

Selon la même source, parmi les personnes concernées par ce gel, Ghannouchi, ex-président du Parlement dissous par Saïed, et son fils Mouadh. Il s’agit aussi de l’ancien premier ministre, Hamadi Jebali, et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem. Ces derniers sont (ou étaient) tous des figures éminentes d’Ennahdha.

Bien que les raisons de cette décision n’aient pas été divulguées, cette dernière intervient alors que la crise politique tunisienne s’aggrave. Depuis la dissolution du Parlement et le licenciement du gouvernement, l’opposition croissante accuse le président de mener un « coup d’État ».

Il faut préciser que Rached Ghannouchi est, depuis la chute de l’ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, l’une des personnes les plus influentes en Tunisie. Son parti « musulman démocrate », autrefois lié aux Frères musulmans et interdit sous Ben Ali, a dominé la politique du pays au cours de la dernière décennie. Mais il a également suscité de nombreuses critiques.

Par ailleurs, un tribunal avait déjà imposé une interdiction de voyager à Ghannouchi à la fin du mois dernier dans le cadre d’une enquête sur les assassinats politiques qui ont secoué le pays en 2013.

Hamadi Jebali fait quant à lui l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent présumé en relation avec des fonds étrangers transférés à une organisation caritative tunisienne. Il a été arrêté pendant plusieurs jours le mois dernier avant d’être libéré. Il doit comparaître devant un tribunal antiterroriste le 20 juillet.

Pour rappel, la semaine dernière, Kaïs Saïed a dévoilé un projet de constitution qui devrait être soumis à référendum le 25 juillet, date anniversaire de sa prise de pouvoir. Ses opposants l’accusent de mener des vendettas politiques et de transformer le pays en une dictature, plus de dix ans après les soulèvements du Printemps arabe.

De leur côté, les juges tunisiens se sont mis en grève le mois dernier pour protester contre l’ingérence du président dans le système judiciaire et pour dénoncer le limogeage de 57 de leurs confrères.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Le roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI adresse un message de félicitations au nouveau président du Niger

Ce jeudi 25 février, le roi Mohammed VI a adressé un message de félicitati…

Au Niger, la capitale, Niamey, a été le théâtre de quelques échauffourées, le 24 février, sur fond de contestation des résultats par l’opposition © AFP

Niger : l’opposition revendique sa victoire, des heurts éclatent

Ce mercredi 24 février au Niger, l’opposition a revendiqué sa victoire à l…

Un soldat de l'ONU escorte un véhicule médical près du village de Kibumba où l'ambassadeur italien en RDC a été tué dans une attaque, le 22 février 2021 © AFP

RD Congo : les rebelles rwandais nient avoir assassiné l’ambassadeur d’Italie

Ce mardi 23 février, les rebelles hutus rwandais ont nié leur implication …

Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir, s'adresse aux médias à Niamey le 21 février 2021 © AFP

Niger : Mohamed Bazoum élu président

Ce mardi 23 février, la Commission électorale nationale indépendante (Céni…

Les deux candidats : Mohamed Bazoum et son opposant Mahamane Ousmane © AFP

Présidentielle au Niger : l’opposition dénonce un hold-up électoral

Ce mardi 23 février au Niger, l’opposition a dénoncé «un hold-up» électora…

Algérie : le mouvement du Hirak persiste

Algérie : le gouvernement peine à mettre fin au Hirak

Le régime algérien est encore confronté à des troubles civils croissa…