Tunisie : en colère, les transporteurs paralysent la circulation à Tunis
Tous les moyens de transport sont bloqués depuis le matin de ce mercredi 2 novembre. Pour cause : une grève spontanée des employés du secteur, dénonçant les retards des versements de salaires. Les stations et les arrêts de bus de la capitale tunisienne sont bondés de passagers qui attendent depuis l’aube un bus, un autocar ou un taxi, tout en se plaignant de ne pas pouvoir rejoindre à temps leur lieu de travail.
Les agents de la société de transport de Tunis, Transtu, ont décrété une grève à durée indéterminée, en pleine période de vacances scolaires. Une période où de nombreuses familles se déplacent dans l’agglomération de la capitale. «Plus de 8.300 employés n’ont pas encore reçu leurs salaires d’octobre, plus de dix jours après la date habituelle de paiement», a déploré Wajih Zidi, secrétaire général de la branche transport du syndicat de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT), dans un communiqué.
Le syndicaliste a dénoncé «l’absence de réponse du ministère (des Transports) sur la date de paiement des salaires» et la «dégradation» des infrastructures, avec des centaines de bus et de tramways inutilisables, faute de matériel ou de maintenance. Transtu exploite jusqu’à présent 250 bus et 15 tramways et trains pour relier la capitale à la région du Grand Tunis, qui compte plus de deux millions d’habitants.
Il faut préciser que depuis la révolution de 2011, la Tunisie est engluée dans des difficultés économiques qui ont été aggravées par la pandémie de la Covid-19. Cela a entrainé une forte baisse de la croissance du pays et une tendance haussière de son taux de chômage.